Robert Shwartzman, pilote israélien, décroche la pole position des 500 miles d’Indianapolis
Il s'agit de la première participation à la mythique course américaine du coureur

C’est une surprise de taille. Robert Shwartzman a décroché la pole position des 500 miles d’Indianapolis. Un exploit immense, puisque le pilote israélien courait pour la première fois sur ovale. Une première également pour son écurie, Prema, qui intègre l’IndyCar cette saison.
Robert Shwartzman, un jeune homme de 25 ans qui possède la double nationalité israélienne et russe, est devenu le premier rookie de l’Indy 500 à se qualifier pour la pole depuis 1983.
Le natif de Tel Aviv a d’abord concouru sous le drapeau russe jusqu’au début de la guerre avec l’Ukraine. Il participe désormais sous le drapeau israélien, ce qui fait de ce natif de Tel Aviv le premier pilote israélien à participer à « The Greatest Spectacle in Racing ».
« Je n’arrive pas à y croire. Je fermais les yeux en me disant que c’était un rêve, que ce n’était pas réel » savoure le coureur israélien.
« Mais les ingénieurs ont fait un super boulot pour améliorer la voiture étape par étape, jour après jour, et en arriver là. Je ne peux pas assez remercier Prema et Chevrolet, mon motoriste. »
Le pilote a profité de sa victoire pour lancer un appel à la paix dans le monde. « De mon côté, j’essaie simplement de représenter mon pays et de faire de mon mieux, de montrer que je suis là et que je me donne à fond. »
« Je veux simplement la paix dans le monde. Je veux que les gens soient bons et je ne veux pas que l’on sépare les pays en disant : ‘Ceci est un mauvais pays, ceci est un bon pays.’ Il n’y a ni mauvais ni bon. Nous sommes tous des êtres humains et nous devons nous soutenir les uns les autres. Nous devons trouver des moyens de, disons, négocier les choses. Trouver des moyens de se mettre d’accord, vous voyez ce que je veux dire ? Parce que d’après mon expérience, il y a toujours, vous savez, une médaille d’or, je l’appelle ainsi – comme, il y a toujours le bon chemin ».
« Ici, je me sens vraiment bien avec les fans. Lors de mes deux années en Europe, c’était un peu plus tendu pour moi, je dois l’admettre », a-t-il déclaré. « Certains supporters me soutenaient, d’autres étaient contre moi. Il y a eu des moments très difficiles dans ma vie, mais je n’ai rien fait de mal. Je n’ai rien soutenu. Je soutiens généralement les gens de mon pays, mais tous les gens avec respect, et certaines personnes disaient des choses désagréables simplement à cause de mon lieu de naissance. »
« J’espère vraiment qu’en fin de compte, tout ira bien dans le monde. Tout se passera dans le calme », a poursuivi Schwartzman.
Shwartzman est né à Tel Aviv et a grandi à Saint-Pétersbourg, en Russie. Il a commencé à piloter des karts à l’âge de quatre ans et, par la suite, sa carrière naissante dans les sports mécaniques l’a conduit en Italie et ailleurs en Europe.
Ancien membre de la Ferrari Driver Academy, il a été pilote de réserve en Formule 1 jusqu’à l’année dernière.
En novembre, il a été engagé par la société italienne Prema Racing comme l’un des deux pilotes de son programme IndyCar.