Selon Paul Amar, Rima Hassan « s’est mise au service de l’Algérie »
Cela expliquerait pourquoi elle n'a pas voté en faveur d'une résolution appelant à la libération de Boualem Sansal et pourquoi elle soutient l’Algérie sur le Sahara occidental

Invité sur le plateau de l’émission « L’Heure Inter » sur CNews jeudi, le journaliste Paul Amar s’est exprimé au sujet de Rima Hassan, eurodéputée membre de La France insoumise (LFI), quelques heures avant son expulsion d’Israël.
Outre une « falsification du réel » évoquée par la journaliste Noémie Halioua, aussi en plateau, Paul Amar a voulu dénoncer une « falsification de l’histoire, de sa propre histoire ».
« Ce que l’on ne veut pas dire, c’est que Rima Hassan était une agente de la Syrie au temps du régime de Bashar el-Assad. Un père officier, servant dans l’armée civile syrienne, ayant participé au génocide. Je dis bien là un vrai génocide. 450 000 Syriens, tués par des Syriens. »
Le voyage sans encombre de Rima Hassan dans la Syrie de Bashar el-Assad, en janvier 2024, a en effet posé question, les opposants de la militante soulignaient alors les difficultés d’accès à la Syrie pour les citoyens français sans liens avec le régime.
« Depuis la chute de Bashar el-Assad, Rima Hassan s’est mise – ce sont des informations que je vous donne – au service de l’Algérie », poursuit Paul Amar sur CNews. « C’est la raison pour laquelle d’ailleurs elle a refusé de voter la résolution européenne appelant à la libération de Boualem Sansal. C’est la raison pour laquelle elle soutient l’Algérie dans le dossier du Sahara occidental. »
Alors qu’Emmanuel Macron avait demandé le retour « dans les plus brefs délais » des ressortissants français de la flottille pour Gaza à laquelle appartenait Rima Hassan et qui ont été arrêtés par les autorités israéliennes, Paul Amar dit qu’il aurait « aimé observer la même sévérité du président de la République quand Boualem Sansal a été arrêté par l’Algérie, le régime algérien. J’aurais aimé la même fermeté à l’égard de l’Iran, quand l’Iran a arrêté et détenu depuis trois ans maintenant, Cécile Kohler et Jacques Paris qui sont dans les geôles iraniennes, au lieu de quoi Emmanuel Macron va serrer la main du président iranien à l’ONU. »
« Heureusement, Lise [Benkemoun, correspondante en Israël] l’a évoqué tout à l’heure, François Bayrou a sauvé l’honneur », a-t-il poursuivi, en référence à la réprimande du Premier ministre français à l’encontre d’un sénateur communiste. Ce dernier avait qualifié les militants du « Madleen », arraisonné par la marine israélienne, qui avaient refusé d’être expulsés, d’« otages ».
Le présentateur de l’émission, Eliot Deval, a tenu à dire à Paul Amar que les informations « données » par ce dernier n’avaient pas encore été vérifiées par la chaîne. « Et donc, évidemment, je vous laisse la paternité de ses propos bien sûr, cher Paul Amar. »