Sergent-chef Saar Margolis, 37 ans : tombé en défendant le kibboutz Kissufim
Membre de l'équipe de sécurité du kibboutz et secouriste bénévole, il a été tué par des terroristes du Hamas le 7 octobre.
Le sergent-chef (réserviste) Saar Margolis, 37 ans, membre de l’équipe de sécurité du kibboutz Kissufim, a été tué en protégeant sa famille et sa communauté alors qu’il combattait des terroristes le 7 octobre.
Sa famille et ses amis racontent qu’il s’est battu sans relâche pendant des heures, avec un courage inébranlable, sauvant ainsi la vie de nombreux résidents.
« Tu faisais tout du fond du cœur. Tu t’es battu pour ton pays, pour ta famille et pour toutes les familles du kibboutz Kissufim jusqu’à ton dernier souffle. Je sais que tu n’aurais rien fait différemment », a affirmé sa sœur Beora Margolis.
Selon diverses informations, Margolis est intervenu immédiatement quand il a entendu des bruits suspects à l’extérieur de sa maison le matin du 7 octobre, alors que des terroristes du Hamas franchissaient la frontière depuis Gaza et attaquaient le kibboutz et d’autres communautés dans le sud du pays. Il a par la suite rejoint les troupes de Tsahal, à la tête d’une petite équipe du 450e bataillon. Il a été tué, ainsi que trois soldats, après avoir essuyé des tirs nourris.
Ceux qui l’ont connu l’ont décrit comme « un homme au grand cœur, au sourire magnifique, qui aidait tout le monde ».
« Il était la vie et l’âme de Kissufim. Il assurait la cohésion du kibboutz. C’était un leader, et nous ne savons pas comment le kibboutz survivra sans lui », a ajouté sa sœur.
Fils d’olim sud-africains, Margolis a grandi à Kissufim où il vivait avec sa femme et ses deux filles. Pendant 15 ans, il a été à la tête de l’équipe de sécurité de la communauté avant d’occuper un poste au ministère de la Défense. Il était également secouriste bénévole au sein des services d’urgence du Magen David Adom et était sur le point d’obtenir un permis de conduire pour les ambulances.
« Saar n’a jamais cessé de vouloir contribuer à sauver des vies », a confié Yossi Abuharon, son supérieur hiérarchique au MDA. « Il était tellement enthousiaste lorsqu’il était envoyé en tant que premier intervenant pour répondre aux appels dans sa région ; cette soif de sauver des vies était très forte en lui. Sa mort est une perte immense. »
Le directeur général du MDA, Eli Bin, a également rendu hommage au défunt : « Le Magen David Adom se souviendra avec gratitude des services rendus par Saar et partage la douleur profonde de la famille ».
Une cérémonie commémorative pour Margolis a eu lieu au cimetière militaire de Beer Sheva, mais il a été enterré au kibboutz Kissufim le 18 octobre, dès que les conditions de sécurité l’ont permis.
« Il a été élevé dans les champs comme tous les enfants d’ici, cueillant des avocats et des pommes, et travaillant à la ferme parmi les vaches et les poulets », a raconté sa sœur. « La famille a insisté pour qu’il soit enterré là-bas, même si cela signifiait des funérailles organisées sous la menace permanente de missiles, en présence de cinq personnes seulement, et entourées d’un important dispositif de sécurité », a-t-elle ajouté. « Kissufim, c’était toute sa vie. »