Sergent-major Itamar Bruchim, 19 ans : un meneur qui vivait pleinement l’instant présent
Il a été tué par une roquette du Hamas à Sderot le 8 octobre 2023
Le sergent-major Josef Itamar Bruchim, 20 ans et commandant de la brigade parachutiste d’Ashdod, a été tué en luttant contre les terroristes du Hamas dans le sud d’Israël le 8 octobre 2023.
Le 7 octobre, Itamar se trouvait chez sa petite amie Lior lorsque les sirènes ont retenti et qu’il a appris ce qui se passait. Il est rentré chez lui récupérer son équipement avant de rejoindre son supérieur hiérarchique et ses soldats à Sderot, où ils ont porté secours aux civils pris au piège de leur maison.
Le lendemain matin, il a été blessé par une roquette du Hamas tombée sur Sderot : il est décédé peu de temps après à l’hôpital.
Il a été inhumé le 11 octobre à Ashdod. Il laisse derrière lui ses parents Orly et Meir, ses frères et sœurs Inbal et Nadav et sa petite amie Lior.
Itamar était doué pour les arts : il aimait dessiner, jouer la comédie mais aussi de la guitare, de la mandoline et du trombone, ont rappelé ses proches dans la notice nécrologique de la ville. Son service militaire était sur le point de se terminer et il avait le projet de partir en voyage après l’armée : il s’était par ailleurs inscrit à un cours sur la sécurité aérienne.
« Itamar aimait la vie et le sport : c’était un fou de sport », a confié son père, Meir, à un média local. « Il était amoureux et avait une bonne relation : il vivait chaque jour comme s’il ne devait pas y avoir de lendemain – avec les deux pieds sur terre et des projets pour l’avenir. »
Après s’être rendu auprès des proches, l’ex-Premier ministre Naftali Bennett a dit que les parents d’Itamar lui avaient confié qu’il était un meneur d’hommes.
Sa petite amie, Lior, a écrit sur une page commémorative qu’il était « quelqu’un de très spécial, avec un très grand cœur et le désir de s’investir et de se dévouer à ses proches ». Elle a ajouté qu’Itamar avait fait énormément d’efforts pour être présent et la soutenir lors de l’une de ses dernières cérémonies de formation. Après une nuit d’entraînement avec ses soldats, a écrit Lior, Itamar avait marché plus d’une heure jusqu’à la gare routière pour prendre le tout premier bus afin d’être là pour elle.
Erez, le meilleur ami de lycée d’Itamar, a écrit qu’ils faisaient absolument tout ensemble – du sport, des randonnées et même un échange étudiant en Allemagne.
« Quand la plupart de nos amis ne voulaient pas tenter quelque chose de nouveau, lui y allait et essayait, parce qu’il pensait que cela en valait la peine. C’est l’une des choses qu’il m’a apprises et que je m’applique : aller vers ce en quoi on croit et le faire avec le sourire », a écrit Erez.
Une autre de ses amies, Sharon, a écrit que le « sourire d’Itamar était capable d’illuminer n’importe quel endroit et d’en faire un endroit chaleureux ».
« En un mot, il pouvait faire pleurer de rire une assemblée tout entière et alléger l’ambiance en un instant. Ce qu’Itamar m’a appris, c’est de vivre sans avoir peur, dans l’instant présent, comme je le voulais, sans me soucier de ce que les autres en pensent ou peuvent bien dire de moi », a-t-elle écrit.
Eliran, l’un des soldats d’Itamar, a écrit qu’il savait toujours trouver les mots et qu’il était attentif à tout, dans les moindres détails.
« C’est le genre de commandant qu’il était : il voyait tout dans les moindres détails, jusqu’à ce que tout soit parfait. Comme il me poussait à l’entraînement, il poussait toute l’équipe à faire de son mieux », a-t-il écrit, ajoutant qu’Itamar était « un gars en or qui m’a appris à tirer le meilleur des gens ».
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