Israël en guerre - Jour 472

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'Nous ne négocierons pas avec une organisation terroriste en costume diplomatique'

Sinwar : le Hamas ne parlera pas de reconnaître Israël, mais de l’éradiquer

Pour le Hamas, Israël continue d'être une "entité usurpatrice", le but reste "de libérer la Palestine", et "la résistance et le jihad" demeurent "un droit légitime"

Yahya Sinwar, 2e à droite, nouveau chef du Hamas à Gaza, et Ismail Haniyeh, à gauche, près du fils de Mazen Foqaha, cadre terroriste du groupe, pendant ses funérailles, à Gaza Ville, le 27 mars 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)
Yahya Sinwar, 2e à droite, nouveau chef du Hamas à Gaza, et Ismail Haniyeh, à gauche, près du fils de Mazen Foqaha, cadre terroriste du groupe, pendant ses funérailles, à Gaza Ville, le 27 mars 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

Le chef du Hamas Yahya Sinwar a rejeté jeudi les demandes américaines et israliennes, qui attendent que le groupe terroriste reconnaisse Israël, affirmant que « l’époque où le Hamas parlait de reconnaître Israël est révolu. Désormais le Hamas va parler d’éradiquer Israël ».

Dans un communiqué, Sinwar a fait savoir qu’ils étaient « prêts à un deuxième accord Shalit », en référence à l’échange de prisonniers qui lui a permis de quitter la prison israélienne.

Dans ce nouvel accord, « Marwan Barghouti, entre autres, sera libéré », a-t-il assuré.

« Personne au monde ne peut nous prendre nos armes », a déclaré le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar.

« Personne n’a le pouvoir de nous soutirer une reconnaissance de l’occupation », a-t-il martelé devant un groupe de jeunes selon des propos rapportés par le mouvement terroriste.

Le Hamas s’est entendu le 12 octobre au Caire avec le Fatah pour rétrocéder d’ici au 1er décembre toutes les responsabilités dans la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat palestinien indépendant.

Le Hamas avait évincé de Gaza l’Autorité, dominée par le Fatah et présidée par Mahmoud Abbas, au prix d’une quasi guerre civile en 2007.

Depuis, l’Autorité n’exerce plus un contrôle, limité, que sur la Cisjordanie, distante de quelques dizaines de km de Gaza.

Les responsables palestiniens ont dit vouloir à présent négocier la formation d’un gouvernement d’unité.

Cette énième tentative de réconciliation est suivie avec grande attention et circonspection en Israël et à l’étranger.

Un rapprochement palestinien après dix ans de divisions délétères est susceptible d’éclaircir l’horizon du conflit israélo-palestinien, avec des retombées régionales potentiellement significatives, alors que les efforts de paix sont au point mort depuis plus de trois ans.

L’ONU a répété mercredi que les déchirements palestiniens constituaient « l’un des principaux obstacles » à une solution dite à deux Etats, israélien et palestinien.

Jason Dov Greenblatt, avocat en droit de l'immobilier de Donald Trump et juif orthodoxe, est l'assistant spécial du président américain et son envoyé pour les négociations internationales. (Crédit : Uriel Heilman/JTA)
Jason Dov Greenblatt, avocat en droit de l’immobilier de Donald Trump et juif orthodoxe, est l’assistant spécial du président américain et son envoyé pour les négociations internationales. (Crédit : Uriel Heilman/JTA)

Devant l’éventualité d’un gouvernement d’union, les Etats-Unis ont réitéré jeudi « l’importance d’une adhésion aux principes du Quartette » diplomatique impliqué dans l’effort de résolution du conflit.

« Tout gouvernement palestinien doit sans ambiguïté et de manière explicite prendre l’engagement de la non-violence, reconnaître l’Etat d’Israël, accepter les accords et les obligations passés entre les partis – y compris de désarmer les terroristes – et s’engager à des négociations pacifiques », a dit dans un communiqué Jason Greenblatt, l’émissaire pour le Proche-Orient du président américain Donald Trump.

Les Etats-Unis, comme l’Union européenne ou Israël, considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.

Le Hamas a dénoncé « une ingérence flagrante » des Etats-Unis dans les affaires palestiniennes et un alignement américain sur le gouvernement israélien.

Israël a dit mardi refuser de parler à un gouvernement palestinien qui comprendrait le Hamas si celui-ci ne rendait pas les armes, ne renonçait pas à la violence et ne reconnaissait pas Israël. Il avait ajouté d’autres conditions, comme la rupture des liens entre le Hamas et l’Iran et une restitution des corps de soldats israéliens tués pendant la guerre de 2014 à Gaza.

« Nous ne négocierons pas avec une organisation terroriste en costume diplomatique », a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu en saluant les déclarations de M. Greenblatt.

Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008. Israël soumet des restrictions à la bande de Gaza.

Pour le Hamas, Israël continue d’être une « entité usurpatrice », le but reste « de libérer la Palestine », et « la résistance et le jihad » demeurent « un droit légitime ». L’Autorité palestinienne, elle, reconnaît Israël et accepte de négocier avec lui.

L’une des grandes questions laissées en suspens par le rapprochement palestinien est le contrôle de la sécurité à Gaza et le sort de la branche armée du Hamas, forte de 25 000 hommes selon les estimations.

Pour la communauté internationale, la réconciliation pose la question de la place qui serait faite au Hamas dans un gouvernement d’union et comment traiter avec lui. La position des Etats-Unis est d’autant plus importante qu’ils sont un bailleur de fonds primordial de l’Autorité.

En 2014, les Palestiniens avaient contourné l’écueil en constituant un gouvernement d’unité composé de technocrates non-affiliés officiellement aux deux partis. Ce gouvernement avait ensuite périclité.

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