Sissi, Abdallah II et Abbas veulent plus de « pression » pour mettre fin à la guerre à Gaza
Au sommet Jordanie-Égypte-AP, les dirigeants rejettent tout plan visant à séparer Gaza de la Cisjordanie et affirment que les deux entités font partie d'un futur État palestinien
Le roi Abdallah II de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont appelé mercredi à « maintenir la pression » pour arrêter la guerre dans la bande de Gaza et protéger les civils palestiniens.
Dans un communiqué à l’issue d’une rencontre à Aqaba, dans le sud de la Jordanie, les trois dirigeants ont souligné la « nécessité de continuer à faire pression pour mettre fin à l’agression israélienne contre Gaza et protéger les civils sans défense ».
Ils ont également affirmé l’importance « d’assurer l’acheminement de secours et d’aide humanitaire à Gaza de manière permanente et suffisante, afin d’atténuer la situation humanitaire tragique » dans le territoire palestinien.
Selon le communiqué, ils ont mis en garde par ailleurs contre « les tentatives de réoccuper des parties de Gaza ou d’y établir des zones de sécurité ». Israël a répété à mantes reprises qu’il ne souhaitait pas déplacer des Gazaouis hors de Gaza.
Israël s’était retiré de la bande de Gaza en 2005, d’où l’Autorité palestinienne a été férocement chassée en 2007 par le Hamas, vainqueur des élections palestiniennes un an plus tôt.
Ils ont convenu de « continuer à travailler conjointement en coordination avec les pays arabes et les pays influents (…) afin de parvenir à une paix juste et globale basée sur la solution à deux Etats ».
Ce mini-sommet a coïncidé avec une tournée régionale du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken qui a rencontré le roi de Jordanie dimanche à Amman et le président de l’AP à Ramallah, en Cisjordanie, mercredi.
Lors de sa rencontre avec Mahmoud Abbas, M. Blinken a réaffirmé que son pays soutenait des « mesures tangibles » pour la création d’un Etat palestinien.
La guerre a été déclenchée par une attaque inédite le 7 octobre du Hamas sur le sol israélien qui a fait environ 1 140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir du bilan israélien.
En représailles, Israël a juré d’anéantir le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, qui est classé groupe terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.