Israël en guerre - Jour 534

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Suha Arafat se dit attaquée par l’AP pour avoir défendu les EAU pour l’accord

La veuve de Yasser Arafat déclare à la télévision israélienne qu'elle a été qualifiée de traîtresse pour ses remarques chaleureuses à Abou Dhabi et met en garde l'AP

Souha Arafat en 2012 (Crédit : capture d'écran Youtube/AlJazeeraEngli)
Souha Arafat en 2012 (Crédit : capture d'écran Youtube/AlJazeeraEngli)

La veuve du défunt leader palestinien Yasser Arafat a déclaré à une chaîne de télévision israélienne qu’elle était attaquée par les dirigeants de l’Autorité palestinienne (AP) pour les commentaires amicaux qu’elle a faits aux Émirats arabes unis, après l’annonce de la normalisation de ses liens avec Israël, et a averti qu’elle pourrait « ouvrir les portes de l’enfer » sur les chefs de l’AP si ces attaques ne cessent pas, indiquant qu’elle dispose de saletés sur les hauts fonctionnaires.

Suha Arafat, qui vit actuellement à Malte, a écrit publiquement sur Instagram le 21 août après l’annonce de la normalisation des relations entre Jérusalem et Abou Dhabi. Elle y dit qu’elle souhaite s’excuser « au nom du peuple palestinien » pour les drapeaux émiratis brûlés par des Palestiniens et les autres insultes faites aux Emirats à la suite de l’accord.

« Cela ne relève ni de notre morale, ni de nos coutumes, ni de nos traditions », a-t-elle écrit. Elle a appelé les Palestiniens à « bien étudier l’histoire pour savoir comment les EAU, dans le passé et le présent, ont soutenu le peuple palestinien et la cause ».

Elle a ajouté que les Émiratis étaient un “peuple généreux et bon qui nous ont toujours accueilli avec beaucoup de gentillesse »

Depuis ce message sur Instagram, Suha Arafat dit avoir été menacée et largement attaquée sur les réseaux sociaux, un fait qu’elle impute carrément au leadership palestinien qui, selon elle, attise les flammes.

Dans une interview accordée au journal de la chaîne israélienne Kan jeudi, elle a dénoncé la « police de la pensée » qui, selon elle, la harcèle depuis cette publication. « Tout ça juste parce que j’ai dit de ne pas brûler les drapeaux ? ».

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie le 7 mai 2020. (Crédit : Nasser Nasser/Pool/AFP)

« Il y a des instructions pour me transformer en traître et ces instructions viennent du chef du bureau du président », a soutenu Suha Arafat, en se référant au secrétaire privé du président de l’AP Mahmoud Abbas, Intisar Abu Amara, qui, selon elle, « donne de fausses informations au président » et « est celui qui contrôle la Palestine par le biais du président ».

Elle a également critiqué la réaction officielle de l’Autorité palestinienne à la décision des Émirats arabes unis, que Ramallah a considérée comme une « décision méprisable » et une trahison. Pour leur part, les EAU disent qu’ils ont obligé Israël à annuler les plans d’annexion partielle de la Cisjordanie prévus dans le cadre de l’accord de normalisation, et que cela donne à Israël et aux Palestiniens une nouvelle occasion de négocier.

L’AP a demandé aux Emirats « d’abroger immédiatement » leur accord avec Israël, un appel qu’Abou Dhabi semble avoir ignoré jusqu’à présent. Elle a également rappelé son ambassadeur aux EAU pour protester contre l’accord.

Suha Arafat a expliqué qu’au lieu de lancer des accusations, l’AP aurait dû faire appel à la compréhension du prince héritier et dirigeant de facto des EAU, Mohammed bin Zayed.

« Si Yasser Arafat était vivant, il irait voir Mohammed bin Zayed et lui dirait : ‘Viens Mohammed Ben Zayed, aide-moi avec [le Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu, je ne peux pas discuter avec eux’. Mais aller dire qu’un pays arabe est un traître ? Assez avec les slogans. Nous collaborons avec Israël, avec le Shin Bet et le Mossad. De qui vous moquez-vous ? ».

Suha Arafat et le dirigeant palestinien Yasser Arafat assistent à une conférence de presse dans la bande de Gaza en avril 1995 (Crédit : AP/Nabil Judah)

Elle faisait apparemment référence à la coordination régulière de l’AP avec Israël en matière de sécurité, qui a été interrompue ces derniers mois en raison des plans d’annexion d’Israël.

Suha Arafat a confié que son frère Ghabi al-Tawil était lui aussi harcelé. Celui-ci est actuellement l’ambassadeur de l’AP à Chypre, mais selon Kan, il a été convoqué ces derniers jours pour un interrogatoire à Ramallah après avoir refusé d’organiser une action contre les EAU à l’ambassade.

« Ils pensent qu’ils sont une superpuissance. J’exige que l’on soit protégé d’Abu Mazen », a-t-elle déclaré à Kan, en utilisant le nom de guerre d’Abbas. « Une protection contre ceux qui l’entourent. Que veulent-ils faire à mon frère ? Le mettre en prison ? ».

Elle semble également préoccupée par les tentatives potentielles de supprimer les allocations mensuelles qu’elle reçoit de Ramallah en tant que veuve de Yasser Arafat, qui s’élèvent selon elle à 10 000 euros.

« Si [quelqu’un] nous fait du mal, je tiendrai l’Autorité palestinienne pour entièrement responsable », a-t-elle déclaré.

Suha Arafat a souligné qu’elle ne pensait pas qu’Abbas était responsable, mais plutôt un cadre de politiciens et de conseillers l’entourant.

« Il n’a rien à voir avec cela, mais ils le mènent en bateau. J’aime Abu Mazen, mais ceux qui l’entourent veulent détruire la famille Arafat », a-t-elle déclaré.

La veuve de l’ancien dirigeant a conclu l’interview par une menace.

« Nous sommes forts. La famille Arafat est forte », a-t-elle mis en garde. « S’ils veulent m’ouvrir les portes de l’enfer, je leur ouvrirais aussi les portes de l’enfer. Et j’ai le journal personnel de Yasser. Il a écrit sur chacun d’entre eux. Si je publie un petit bout de papier de ce que Yasser a écrit sur eux, cela les exposera à leur peuple ».

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