Syrie: 14 morts, dont des Iraniens, dans un raid contre une base militaire -OSDH
La frappe a visé tôt lundi une base militaire du régime dans le centre de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme

Au moins 14 combattants, dont des Iraniens, ont été tués dans la frappe qui a visé tôt lundi une base militaire du régime dans le centre de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’origine de l’attaque qui a visé l’aéroport militaire T-4, également connu sous le nom de Tiyas, reste indéterminée.
L’agence de presse syrienne, gérée par l’Etat, a confirmé l’attaque, mais n’a pas commenté le nombre de victimes, se contentant de déclarer : « Il y a des martyrs et des blessés ».
Les médias syriens ont rapporté que ses défenses aériennes ont intercepté un certain nombre de missiles entrants, mais que d’autres ont frappé la base.
« Selon une source militaire à Damas, le système syrien de défense aérienne a été déployé à partir de la base aérienne de Mezzeh après l’entrée en Syrie des avions en provenance de la vallée de la Beqa’a au Liban », a rapporté le site d’information libanais Al-Masdar News.
C’est la route qu’empruntent généralement les avions de chasse israéliens avant de bombarder des cibles militaires en Syrie, selon des rapports étrangers.
Video of the missiles flying over #Syria pic.twitter.com/FOS3di9OEV
— Michael A. Horowitz (@michaelh992) April 9, 2018
Israël avait mené une frappe aérienne contre la base de Tiyas le 10 février, après qu’un opérateur iranien travaillant à partir de cette base a fait voler un drone iranien en territoire israélien.
« L’Iran et [l’unité spéciale du Corps des gardiens de la révolution iranien] Quds Force opèrent depuis un certain temps sur la base aérienne T-4 en Syrie à côté de Palmyre, avec le soutien de l’armée syrienne et avec la permission du régime syrien », a déclaré Tsahal dans un communiqué de l’époque.
« Des forces russes, iraniennes, et du mouvement libanais du Hezbollah », alliés du régime de Bachar Al-Assad, sont stationnées sur la base T-4, située entre les villes de Homs et Palmyre, selon l’Observatoire qui dispose d’un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.
« Au moins 14 combattants ont été tués dans la frappe sur l’aéroport T-4, dont des forces iraniennes », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les Etats-Unis, mais aussi la France, avaient brandi ces dernières semaines la menace de frappes en Syrie en cas d’attaque chimique, une « ligne rouge » pour Paris.
Les Etats-Unis ont rapidement nié toute responsabilité, assurant que leurs forces armées « ne mènent pas de frappes aériennes en Syrie ».
Samedi, un groupe rebelle et des secouristes dans la ville insurgée de Douma, proche de Damas, ont dénoncé une attaque présumée aux « gaz toxiques » ayant fait des dizaines de morts, provoquant un raz-de-marée de condamnations internationales.
Le pouvoir de Bachar el-Assad a nié toute responsabilité pour l’attaque présumée contre cette ultime poche rebelle dans la Ghouta orientale, aux portes de la capitale Damas, qu’il cherche à reconquérir.
Alors qu’Israël a mené ces derniers mois plusieurs raids en Syrie contre les bases du régime et de ses alliés, l’armée israélienne contactée par l’AFP a « décliné tout commentaire » lundi.
L’AFP a contribué à cet article.
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