Terrorisme et question palestinienne à l’ordre du jour du sommet annuel de l’OCI
En mars, l’Organisation de coopération islamique a exhorté ses 57 membres « à interdire de leurs marchés les biens produits dans ou par les colonies de peuplement israéliennes illégales »
Les pays musulmans ont ouvert dimanche à Istanbul leur rencontre annuelle qui doit être dominée par la question palestinienne, les querelles internes et la lutte contre le terrorisme.
Les représentants des 57 pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) se retrouvent une nouvelle fois dans un contexte de troubles affectant de nombreux pays musulmans, avec la poursuite des conflits en Syrie et au Yémen, et une série d’attentats qui ont ensanglanté plusieurs Etats dont la Turquie.
Cette 13e conférence annuelle de l’OCI s’est ouverte sur une rencontre de hauts responsables qui doivent adopter l’ordre du jour. Suivra la réunion des ministres des Affaires étrangères mardi et mercredi. Puis une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement participeront jeudi et vendredi au sommet présidé par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
La conférence, où est attendu le roi Salmane d’Arabie saoudite, se déroule sous haute sécurité dans le centre d’Istanbul alors que la Turquie vit depuis plusieurs mois en état d’alerte renforcée en raison d’une série d’attentats attribués à l’organisation de l’Etat islamique ou liées à la reprise du conflit kurde.
Selon un communiqué de l’OCI, le sommet doit adopter une résolution sur le conflit palestinien et soutiendra les efforts internationaux de relance d’un « processus politique collectif ».
En mars, l’Organisation de coopération islamique a exhorté ses 57 membres « à interdire de leurs marchés les biens produits dans ou par les colonies de peuplement israéliennes illégales. »

La rencontre se déroule aussi dans le contexte d’une défiance croissante à l’égard de l’islam dans de nombreux pays occidentaux après une vague d’attentats revendiqués par l’Etat islamique.
Les dirigeants de l’OCI vont « examiner la situation des communautés musulmanes dans des pays non membres de l’OCI et la question de la lutte contre le terrorisme », ajoute le texte.
Samedi, les Etats-Unis ont mis en garde contre des « menaces crédibles » d’attentats notamment à Istanbul où, il y a trois semaines, un attentat-suicide attribué à l’EI a provoqué la mort de quatre touristes. En janvier, un autre attentat-suicide, également attribué à l’EI, avait déjà tué douze touristes allemands dans le centre historique de la plus grande ville de Turquie.
Mais le président Erdogan a rappelé samedi dans un discours que son pays avait accueilli en novembre un sommet du G20 et assuré qu’il allait « poursuivre sur le chemin du succès cette année avec le sommet de l’Organisation de la coopération islamique ».
Une incertitude pèse sur le niveau de représentation à Istanbul de l’Egypte, dont les relations avec la Turquie se sont tendues depuis le renversement en 2013 du président Mohamed Morsi, un allié d’Ankara.