Israël en guerre - Jour 573

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Theresa May salue Israël, “pays remarquable et tolérant”, et dénonce l’antisémitisme du Labour

Dans un discours prononcé devant les Conservative Friends of Israel, la Première ministre britannique a qualifié la Déclaration Balfour d’une des "lettres les plus importantes de l’Histoire"

La Première ministre britannique Theresa May lors d'un discours prononcé à l'occasion d'un déjeuner organisé par les Amis conservateurs d'Israël, le 12 décembre 2016. (Crédit : CFI)
La Première ministre britannique Theresa May lors d'un discours prononcé à l'occasion d'un déjeuner organisé par les Amis conservateurs d'Israël, le 12 décembre 2016. (Crédit : CFI)

Dans un discours d’éloge et de soutien, la Première ministre britannique Theresa May a salué lundi l’Etat d’Israël, « pays remarquable » et « phare de tolérance ». Elle a indiqué que les liens entretenus par le Royaume-Uni et Israël étaient « cruciaux », a promis de porter à de plus hauts niveaux les relations commerciales bilatérales et a qualifié la Déclaration Balfour de « lettre parmi les plus importantes de l’Histoire ».

Dans un discours prononcé devant les Conservative Friends of Israel (CFI), May a également dénoncé le parti d’opposition, le Labour, qui, selon elle, « détourne son regard de l’antisémitisme. »

Cette allocution faite durant un déjeuner du CFI, qui a reçu de vives acclamations de la part des 800 invités, a souligné le soutien apporté par May à Israël et le maintien de l’approche adoptée par les Premiers ministres conservateurs successifs, qui contraste avec le Labour de Jeremy Corbyn, fervent critique de l’Etat juif.

Alors que le Royaume-Uni est en train de réinventer « un nouveau rôle qu’il puisse tenir sur la scène mondiale » suite à sa décision de quitter l’Union européenne, May a expliqué que le pays s’efforcerait d’être « ouvert, tourné vers l’extérieur, optimiste » et « qu’Israël aura un rôle crucial pour nous dans ce moment particulier. »

Ceci, a-t-elle dit, « parce que je pense que nos deux pays ont beaucoup de choses en commun. Comme l’ambassadeur israélien Mark Regev l’a noté, nous partageons des valeurs communes. Nous travaillons ensemble sur la santé, l’antiterrorisme, la cyber-sécurité, la technologie, et nous pouvons nous entraider pour réaliser nos objectifs. »

May a fermement réfuté le mouvement de Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS) contre Israël, déclarant que « je ne pourrais pas être plus claire. Le mouvement BDS a tort, et ce parti et ce gouvernement refuseront d’avoir affaire à ceux qui y adhèrent. »

Elle a indiqué qu’elle avait prévu de porter « au niveau supérieur notre relation commerciale et d’investissement avec Israël », notant que plusieurs ministres ont d’ores et déjà prévu de visiter l’Etat juif l’année prochaine.

En amont du centenaire, en 2017, de la Déclaration Balfour, qui avait ouvert la voie à la création d’Israël à l’époque moderne, May a déclaré que le Royaume-Uni entrait dans une « période particulière », et a souligné que la Déclaration avait été signée par un secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères conservateur, Arthur James Balfour.

« C’est l’une des lettres les plus importantes de l’Histoire, a-t-elle déclaré. Elle démontre le rôle vital tenu par la Grande-Bretagne dans la création du foyer du peuple juif. Et c’est un anniversaire que nous célébrerons avec fierté. »

Lord Arthur James Balfour, secrétaire aux Affaires étrangères du Royaume-Uni en 1917, et le texte de la déclaration qui porte son nom et soutient l'établissement d'un foyer national juif en Palestine. (Crédit : Domaine public/Wikipédia)
Lord Arthur James Balfour, secrétaire aux Affaires étrangères du Royaume-Uni en 1917, et le texte de la déclaration qui porte son nom et soutient l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. (Crédit : Domaine public/Wikipédia)

Evoquant les inquiétudes soulevées par l’antisémitisme au Royaume-Uni, la Première ministre a expliqué que l’antisémitisme « n’a sa place ni dans la politique, ni dans le pays… Il est inacceptable qu’il y ait de l’antisémitisme dans ce pays. Il est même plus grave de constater que les incidents ne cessent d’augmenter. Et il est écœurant que ces points de vue dénaturés puissent encore figurer dans la politique britannique. »

May a annoncé que le Royaume-Uni était en train d’adopter une définition formelle de l’antisémitisme conçue par une organisation humanitaire et soutenue à l’international à l’occasion d’une “démarche sans précédent visant à éradiquer l’antisémitisme. »

L’Alliance internationale du souvenir de l’Holocauste (IHRA), une organisation inter-gouvernementale comptant 31 états membres, a mis au point une définition que May espère voir largement adoptée au niveau mondial.

Cette initiative, a-t-elle déclaré, signifie qu’ « il y aura une définition de l’antisémitisme, par essence, par le langage ou par le comportement qui affiche une haine envers les juifs parce qu’ils sont juifs. Et tous ceux qui se rendront coupables de cela devront en répondre. »

Jeremy Corbyn (au centre), chef du parti d'opposition britannique, le Parti travailliste, après un discours donné pendant un rassemblement du 1er mai à Londres, le 1er mai 2016. (Crédit : Justin Tallis/AFP)
Jeremy Corbyn (au centre), chef du parti d’opposition britannique, le Parti travailliste, après un discours donné pendant un rassemblement du 1er mai à Londres, le 1er mai 2016. (Crédit : Justin Tallis/AFP)

En référence à TomWatson, vice président du Labour qui a récemment scandé « Am Yisrael Hai » (le peuple d’Israël est vivant) lors d’un déjeuner de la section des Amis d’Israël du Labour, May a indiqué qu’ « aucun karaoké ne pourra justifier de détourner le regard de l’antisémitisme ».

Elle a ajouté que, « peu importe ce que dit, ou chante, le Labour, il ne peut ignorer ce qu’il s’est passé en son sein ».
Contrairement à Corbyn, Watson est un ardent défenseur d’Israël et s’y est récemment rendu à la tête d’une délégation des Amis d’Israël du Labour.

May a qualifié Israël de « pays remarquable » et a ajouté que « nous avons, en Israël, une démocratie vivante, un phare de tolérance, un vivier d’entreprises, et c’est un exemple pour le reste du monde de la manière de parvenir à dépasser l’adversité et à défier les désavantages. »

Racontant sa visite en Israël en 2014 lorsqu’elle était secrétaire d’Etat à l’Intérieur, elle a dit que « voir, ce n’est pas seulement croire. C’est aussi comprendre, reconnaître et apprécier… C’est seulement lorsque vous marchez à travers Jérusalem ou Tel Aviv que vous voyez un pays où des gens de toutes les religions et de toutes les sexualités se côtoient, libres et égaux devant la loi… C’est seulement quand vous voyagez à travers le pays que vous réalisez qu’il n’a que la taille du Pays de Galles, et que vous en appréciez encore davantage l’impact qu’il peut avoir sur le monde. »

Elle a ajouté que c’est alors que « vous réalisez cela particulièrement lorsque vous êtes témoin de la vulnérabilité d’Israël, que vous voyez le danger constant que doivent affronter les Israéliens, comme j’en ai eu l’occasion moi-même durant ma visite, lorsque les dépouilles des adolescents assassinés, Naftali Frenkel, Gilad Shaer and Eyal Yifrah, ont été découverts. »

May a noté avec plaisir que le CFI a « déjà emmené 34 parlementaires conservateurs élus sur 74 en Israël en 2015. »

Evoquant la décision récente de geler une partie des aides allouées par le Royaume-Uni à l’Autorité palestinienne (AP) dans l’attente d’une enquête sur les accusations selon lesquelles l’AP paierait des salaires aux terroristes palestiniens condamnés, May a assuré qu’ « aucun centime des contribuables britanniques ne sera utilisé pour des paiements aux terroristes ou à leurs familles ». Chaque centime d’aide doit « être dépensé au bon endroit et de la bonne manière. »

Elle a également indiqué que le pays projetait d’allouer davantage de fonds en direction de projets de coexistence pacifique en Israël et dans les territoires palestiniens.

Concernant le processus de paix, May a expliqué que la seule manière de parvenir à une solution à deux états est « que les deux parties impliquées prennent place ensemble à la table des négociations sans condition préalable. »

Elle a également fait l’éloge de la communauté juive au Royaume Uni. « Nous devons nous montrer si fiers de la contribution apportée par la communauté juive à notre pays. Depuis les affaires jusqu’aux arts, en passant par le service public et l’éducation, cette contribution est exemplaire », a-t-elle déclaré.

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