Tramway à Jérusalem : des syndicats s’opposent aux entreprises françaises
Egis Rail, Systra et Alstom sont accusées par huit syndicats et associations françaises de participer "à la colonisation de Jérusalem-est"
L’extension des lignes de tramway de Jerusalem dans la partie est de la ville a fait réagir huit syndicats et associations françaises, dont la CGT, la FIDH et l’Union syndicale Solidaires qui accusent Israël de « coloniser » la ville « au mépris du droit international ».
Ils reprochent à trois entreprises françaises de participer à ces travaux de prolongement des lignes de tramway au-delà des frontières dessinées en 1949 après la guerre d’Indépendance initiée par quatre armées arabes, le long de la ligne d’armistice (Ligne verte).
Les trois entreprises françaises dans le collimateur sont Egis Rail (groupe Caisse des dépôts et Consignations), Systra (groupe SNCF et RATP) et le géant français Alstom.
Tous devraient participer à l’extension des lignes de tramway dans Jérusalem-est qui desservira la localité juive de Neve Yaakov ainsi que des quartiers arabes, et dans la partie ouest de la ville, la continuation de la ligne vers le village de Ein Kerem, rattaché à la municipalité de Jérusalem.
D’ici 2024, les localités de Gilo, Ramot, Ramat Eshkol et Givat Ramatos devraient également être desservies.
Le montant total du projet est estimé à plus de 20 milliards de shekels.
Alstom et Veolia, déjà présentes lors de la première phase de construction du premier tronçon du tramway, avaient déjà subi les attaques en justice de deux associations françaises pro-palestiniennes dont la demande avait été rejetée par la cour d’appel de Versailles.
Son implication dans la construction du tramway aurait fait perdre quelques marchés à Veolia, notamment « en Scandinavie et au Royaume Uni » a reconnu le service de communication de l’entreprise, cité par France 24.