Trêve à Gaza : Discussions « positives » entre les médiateurs au Caire – média égyptien
Le patron de la CIA, le chef du Mossad et le chef du gouvernement du Qatar ont discuté avec des dirigeants égyptiens "dans une atmosphère positive"

Les discussions entre les directeurs des renseignements américain et israélien, le Premier ministre qatari et des dirigeants égyptiens mardi au Caire pour « œuvrer à une trêve dans la bande de Gaza » ont été « positives », a rapporté une télévision proche du renseignement égyptien.
Le patron de la CIA, William Burns, le chef du Mossad, David Barnea, et le chef du gouvernement du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, ont discuté avec des dirigeants égyptiens « dans une atmosphère positive », a indiqué la chaîne AlQahera News, citant « un haut responsable égyptien ».
« Les négociations se poursuivront les trois prochains jours », a encore déclaré le responsable à l’issue de cette réunion tenue alors que la pression internationale s’intensifie pour un accord de trêve entre Israël et le groupe terroriste du Hamas à Gaza, après l’annonce par Israël d’une offensive prochaine sur la ville palestinienne surpeuplée de Rafah (sud).
Le service d’information officielle égyptien a peu après indiqué que la réunion s’était terminée avec « la volonté de poursuivre les consultations et la coordination » sur les questions clés.
La rencontre « a été l’occasion d’un examen de l’évolution de la situation actuelle », selon le communiqué, et « a confirmé la poursuite des consultations et la coordination intensive pour atteindre les objectifs du cessez-le-feu, de la protection des civils et du travail vers une solution avec un système à deux États, d’une manière qui renforcerait les efforts visant à établir la sécurité et la stabilité dans la région ».
Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a rencontré Burns et Al-Thani pour discuter d’une éventuelle trêve, de la libération des otages et de l’acheminement d’une aide supplémentaire à l’enclave, a indiqué le service d’information de l’État égyptien, notant néanmoins qu’aucune avancée n’avait été réalisée.
De son côté, le Hamas est « ouvert à l’idée de discuter de toute initiative pour mettre fin à l’agression et à la guerre », a assuré à l’AFP l’un de ses cadres sous couvert d’anonymat. « Le Hamas et les autres mouvements palestiniens attendent les résultats des pourparlers du Caire », a-t-il ajouté.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1 160 personnes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007. Plus de 28 400 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien. Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.
Selon Israël, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d’une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens détenus par Israël.