Trois arrestations pour violences présumées sur un enfant dans une garderie
Les trois employés ont été appréhendés après le partage d'une photo sur Facebook montrant le tout petit incapable de bouger ; les parents des autres enfants défendent les suspects
Trois employés d’une crèche du sud d’Israël ont été arrêtés vendredi, après la diffusion d’une photo d’un bambin de l’établissement complètement ligoté à l’aide de couches en tissu et dans l’incapacité de bouger.
Ces arrestations ont eu lieu après que la grand-mère de l’enfant, qui a publié la photo sur Facebook, a porté plainte auprès de la police en racontant avoir trouvé son petit-fils immobilisé dans les tissus alors qu’elle lui rendait visite dans cette garderie de Sdérot.
Les employés sont soupçonnés de violences sur mineur dans l’incapacité de se défendre.
Lorsqu’ils ont été interrogés par les forces de l’ordre, les employés ont déclaré que cette pratique éducative d’emmaillottement était commune en Russie, a indiqué la presse israélienne.
Le père du tout petit a indiqué que s’il était en effet banal d’immobiliser de cette manière les enfants de moins d’un an et demi, son fils était âgé de 20 mois et qu’en conséquence, les employés devaient être sévèrement sanctionnés.
החשד להתעללות בפעוט בן שנה ושמונה חודשים במעון בשדרות: 3 גננות נעצרו. שתי מנהלות המעון יובאו הבוקר לדיון בהארכת מעצרן בבית משפט השלום באשקלון@pozailov1 https://t.co/jjp8JaejVW pic.twitter.com/mBcuslADaU
— כאן חדשות (@kann_news) June 25, 2021
« C’est acceptable de les emmaillotter mais pas de les ligoter ainsi », a-t-il déclaré au micro de la station de radio Kan.
Les parents des autres enfants pris en charge à la crèche ont défendu cette pratique et les employés mis en cause.
« C’est une technique qui est bien connue dans le Caucase. Nous n’avons aucun problème avec ça », aurait dit l’un d’entre eux, des propos repris par Kan.
Le père a également déclaré que sa mère soupçonnait des dysfonctionnements au sein de la garderie et qu’elle avait décidé de s’y rendre, découvrant l’enfant immobilisé dans son petit lit.
« C’est le jour où ma mère a fait une visite surprise que j’ai compris pourquoi mon enfant pleurait, tous les matins, lorsqu’il allait à la crèche. Je suis tout simplement en état de choc », s’est-il exclamé. « Aujourd’hui, on a fait ça à mon enfant et demain, on pourra le faire à d’autres ».
La police a déclaré que deux des suspects – les gérants de la crèche – resteraient en détention.