Trois Israéliens seront inculpés pour avoir agressé un Arabe sur une plage
La police a dit que les suspects s'étaient adressés à la victime en arabe, puis qu'ils avaient lancé un cocktail Molotov dans sa direction - un explosif qui ne s'est pas déclenché

Les procureurs ont l’intention de mettre en examen trois personnes soupçonnées d’avoir agressé un Arabe israélien sur une plage de Hadera, le mois dernier, en lui lançant des cocktails Molotov, a indiqué la police israélienne dans un communiqué, mercredi.
Avec l’annonce de ces mises en examen en suspens, les arrestations des trois suspects – des hommes de 19 ans, 22 et 25 ans originaires du quartier Givat Olga de Hadera – ont été rendues publiques.
Le trio avait été arrêté au début du mois, a fait savoir la police, qui a indiqué que leur mobile présumé était d’ordre nationaliste. De plus, le communiqué des policiers s’est référé à l’incident en évoquant une « activité terroriste ».
La police a expliqué que le 12 juin, les trois suspects s’étaient approchés de deux personnes assises sur la plage Olga, de Hadra – la victime présumée et une femme qui se trouvait avec lui. S’exprimant en arabe, les suspects leur auraient demandé l’heure. Lorsque la victime leur a répondu en arabe, les agresseurs ont lancé un cocktail Molotov dans sa direction mais l’explosif ne s’est pas déclenché et il n’a « miraculeusement entraîné aucune blessure », a remarqué la police.
La victime habite dans le village arabe de Muawiya, aux abords de Haïfa, et elle est âgée de 28 ans.
Les suspects ont été arrêtés le 4 juillet suite à une enquête lancée conjointement par la police et par les services de sécurité du Shin Bet. Ils sont depuis restés en détention.
Les actes de mise en examen seront émis jeudi contre les suspects à la Cour de district de Haifa, ont indiqué les forces de l’ordre. Ils comprennent également une demande stipulant qu’ils ne seront pas remis en liberté jusqu’au terme de la procédure. Le communiqué n’a pas précisé les chefs d’accusation exacts qui figureront dans les actes d’inculpation contre les trois hommes.
Un avocat de l’organisation de droite Honenu qui représente l’un des suspects a déclaré que « sans entrer dans les détails de l’enquête », son client était un « jeune homme respectueux des règles » qui, ces dernières semaines, avait subi « de graves violences au cours de l’investigation menée par le Shin Bet ».
La police a expliqué que pendant plusieurs semaines, avant l’incident, il y avait eu des altercations verbales, sur la plage, entre Juifs et Arabes.
« Ces tensions ont connu leur paroxysme avec l’attaque au cocktail Molotov », a-t-elle noté.
« Le Shin Bet et la police israélienne continueront à faire en sorte de déjouer les activités terroristes quelles qu’elles soient afin de garantir la sécurité de tous les résidents de l’État d’Israël », a dit la police. « C’est d’une grande importance pour le maintien du tissu commun de la vie dans tout le pays. »
Mercredi également, les forces de l’ordre ont indiqué avoir identifié un suspect qui avait commis un attentat terroriste comme un homme juif dans le centre d’Israël, début juillet.
Les procureurs ont indiqué qu’ils avaient l’intention d’inculper un Palestinien de 33 ans, originaire du village d’Einabus, dans le nord de la Cisjordanie, après l’attaque à l’aide d’un objet contondant d’un homme de 47 ans qui se trouvait sur un pont pour les piétons situé entre Bnei Brak et Givat Shmuel. La victime avait été modérément blessée.
« L’enquête sur le suspect a révélé qu’il avait l’intention de commettre l’attentat terroriste avec un mobile nationaliste et qu’il avait même préparé son agression dans les jours qui avaient précédé l’incident afin de trouver un endroit et une date appropriés pour commettre son attaque », a dit la police.