Tsahal élimine un commandant du JIP ; le Hamas attaque des troupes qui sécurisaient une route
Des soldats qui facilitaient le passage de camions humanitaires ont essuyé des tirs de RPG ; un militaire est modérément blessé ; le tireur d'élite qui a tué un commando de Tsahal a été tué
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir éliminé le commandant des forces navales du Jihad islamique palestinien dans la région de la ville de Gaza, Anas Murad, lors d’une récente attaque de drone.
L’armée a déclaré également avoir tué Ahmed al-Masri, lors d’une autre attaque de drone. Al-Masri est un membre du Jihad islamique qui avait participé à l’attaque du 7 octobre contre Israël menée par le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a déclaré qu’al-Masri était également responsable du lancement d’un grand nombre de roquettes depuis le quartier de Shejaiya, dans la ville de Gaza, sur des communautés du sud d’Israël.
Une autre frappe aérienne a permis d’éliminer un tireur d’élite du Hamas qui avait tué un soldat israélien dans la bande de Gaza, ainsi qu’une vingtaine d’autres terroristes, ont déclaré jeudi les forces israéliennes et l’agence de sécurité du Shin Bet.
Selon Tsahal, l’attaque de drone a tué une vingtaine de membres du bataillon Shati du Hamas, dont des membres de la force d’élite Nukhba, des tireurs d’élite et des agents chargés d’observer les forces israéliennes.
Muhammad Abu Hatab, un tireur d’élite et un commandant de section du bataillon Shati, figure parmi les personnes tuées.
Selon Tsahal, Abu Hatab a mené plusieurs attaques au sniper contre les troupes israéliennes à Gaza, y compris près du siège de l’UNRWA dans la ville de Gaza le 9 juillet, tuant le sergent de première classe Tal Lahat, 21 ans, de l’unité commando Maglan.
Ismail Shakshak, un autre terroriste tué dans la frappe, était, selon Tsahal, un membre de la force Nukhba du Hamas qui a participé à l’attaque du 7 octobre.
Les médias palestiniens, citant des sources locales, ont indiqué que plusieurs frappes israéliennes avaient eu lieu dans la bande de Gaza jeudi matin, notamment contre une voiture dans le centre de Gaza, à Deir al-Balah, qui aurait tué deux personnes.
Par ailleurs, lors d’un incident survenu mercredi à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Tsahal a déclaré que des membres du Hamas avaient tiré au RPG sur des troupes israéliennes opérant le long d’une route humanitaire, alors que des camions d’aide y circulaient.
Un soldat de la brigade de Givati a été modérément blessé par les tirs de RPG, a indiqué Tsahal.
Les forces israéliennes ont indiqué qu’elles s’efforçaient d’éliminer la cellule à l’origine de l’attaque.
Cette route, utilisée pour acheminer l’aide depuis le point de passage de Kerem Shalom vers la zone humanitaire désignée par Israël à Gaza, a été fermée pendant plusieurs heures à la suite de l’attaque. Tsahal a déclaré que les camions avaient finalement pu atteindre leur destination.
Dans un communiqué, Tsahal a déclaré qu’elle, ainsi que le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), « continueront d’opérer conformément au droit international afin de permettre et de faciliter l’aide humanitaire pour les civils dans la bande de Gaza ».
Par ailleurs, des sirènes d’alerte aux roquettes ont retenti à trois reprises jeudi matin dans la localité de Nir Am, près de la frontière avec la bande de Gaza, mais l’armée a estimé qu’il s’agissait de fausses alertes.
Ces « fausses identifications » de roquettes résultent généralement d’activités israéliennes à Gaza ou à proximité de la frontière, telles que des explosions qui font voler des débris. Ces débris sont identifiées à tort comme des projectiles se dirigeant vers Israël.
Les forces israéliennes ont procédé à plusieurs explosions contrôlées dans la bande de Gaza, près de la frontière, dans le cadre des efforts visant à établir une zone tampon.
Footage posted to social media shows a large controlled explosion in the Gaza Strip, close to the Israeli border, this morning. pic.twitter.com/G7TYKn59qm
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) July 18, 2024
Par ailleurs, les forces de sécurité ont procédé à l’explosion contrôlée d’une grenade découverte dans la clinique dentaire du kibboutz Beeri, où une équipe de sécurité locale avait tenu tête pendant des heures aux terroristes du Hamas le 7 octobre, en dépit d’une forte infériorité numérique et d’une pénurie d’armes et de munitions.
9 חודשים אחרי הטבח: רימון אותר בחצר מרפאת השיניים בקיבוץ בארי ופוצץ באופן מבוקר. pic.twitter.com/9ucE003hSB
— almog boker (@bokeralmog) July 18, 2024
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Les combats ont dévasté de vastes zones de Gaza et gravement perturbé l’acheminement de l’aide humanitaire.
Ursula von der Leyen, cheffe de l’Union européenne, a déclaré jeudi que « l’effusion de sang à Gaza doit cesser maintenant », estimant que trop de civils avaient perdu la vie en raison de la réponse d’Israël à la terreur brutale du Hamas.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 38 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que ce bilan ne puisse être vérifié et qu’il ne fasse pas de distinction entre les civils et les terroristes. Israël affirme avoir tué quelque 15 000 combattants dans les combats et environ un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël lors de l’attaque du 7 octobre.