Tsahal : Les Gardiens de la Révolution sont derrière les tirs de roquettes de Syrie
L'armée israélienne a réagi avec la plus grande action de représailles depuis des décennies
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Un commandant des Gardiens de la Révolution iranienne a orchestré les tirs de roquettes de jeudi sur le nord d’Israël depuis la Syrie, ont declaré jeudi soir des sources militaires, provoquant une réaction exceptionnellement forte de l’armée israélienne.
Selon un haut responsable sécuritaire israélien, Saeed Izadi, le chef de la division palestinienne des forces iraniennes al-Qods a planifié l’attaque.
Elle a été réalisée par le Jihad islamique palestinien [JIP], un groupe terroriste qui fonctionne la plupart du temps depuis la bande de Gaza, mais dont le siège est à Damas. Le Jihad islamique a nié son implication.
Tout au long de la guerre civile syrienne, des obus de mortier perdus sont parfois tombés en Israël, mais cela n’a pas été le cas jeudi quand quatre roquettes ont frappé la Haute Galilée et le plateau du Golan, selon l’officiel.
« Nous considérons que cette attaque était clairement un acte délibéré, » a-t-il dit.

Israël tient le gouvernement syrien pour responsable des attaques, et a lancé les plus grandes représailles sur le territoire syrien depuis des décennies.
#CONFIRMÉ : les roquettes tirées plus tôt dans la journée ont été lancées par le Jihad Islamique, une organisation sponsorisée par l'Iran
— Tsahal (@Tsahal_IDF) August 20, 2015
L’armée israélienne a tiré des obus d’artillerie et lancé des frappes aériennes contre les forces du président syrien Bashar el-Assad, frappant 14 postes militaires dans les hauteurs du Golan syrien, a ajouté le fonctionnaire de la Défense.
Update : Après l'attaque à la roquette du Jihad Islamique sponsorisée par l'Iran, Tsahal a frappé 14 postes militaires syriens dans le Golan
— Tsahal (@Tsahal_IDF) August 20, 2015
Les frappes ont atteint des batteries d’artillerie près de la ville de Qouneitra, plusieurs avant-postes de l’armée et des antennes de communication, ont signalé des sites d’information locaux.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’|homme basé à Londres un certain nombre de soldats syriens auraient été blessés ou tués. Cette affirmation a été démentie par la télévision officielle syrienne, qui a dit qu’il n’y a eu aucun mort.
Le ministre de la Défense Moshe Yaalon a mis en garde que les tirs de roquettes était simplement une « prélude » à de futures attaques financées pas l’Iran contre Israël.
Avec l’allégement des sanctions dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien, Téhéran va accroître son soutien à ses émissaires au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

« Ce que nous avons vu ce soir n’est qu’un avant-goût d’un Iran plus riche et plus meurtrier », a déclaré Yaalon dans un communiqué.
« C’est l’intention du régime sanguinaire de Téhéran, et le monde occidental ne peut se permettre de simplement balayer ce fait sous le tapis », a-t-il ajouté.
הירי לפנות ערב לעבר ישראל בוצע על ידי חוליית טרור של הג'יהאד האסלאמי, המופעלת, ממומנת ומחומשת על ידי איראן. הירי בוצע מש…
Posted by משה (בוגי) יעלון – Moshe (Bogie) Ya'alon on Thursday, 20 August 2015
Nadav Pollak, un chercheur au Washington Institute, a déclaré au Times of Israel que l’utilisation de roquettes, plutôt que d’obus de mortier, était intentionnelle.
C’est une façon pour la force al-Qods [iranienne] de dire, « Vous savez que c’est nous, mais les roquettes le prouvent», a expliqué Pollak. Si des obus de mortier avaient été utilisés, a-t-il dit, on aurait pu imaginer que c’était un tir perdu.
Le message de Tsahal a été ‘OK, vous avez franchi une ligne’
Pollak a dit que cela a été la plus grande action de réprésailles que l’armée israélienne n’ait jamais effectuée en Syrie.
« Le message de Tsahal a été ‘OK, vous avez franchi une ligne' », selon Pollak.
Beaucoup se seraient attendus à ce que le Hezbollah, l’un des groupes dominants dans la région nord et avec des liens étroits avec l’Iran, soit derrière ce genre d’attaque, a-t-il ajouté.
Ces derniers mois, cependant, il y a eu une escalade dans les hostilités entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Si le Hezbollah avait mené l’attaque, estime Pollak, la réponse d’Israël aurait été encore plus sévère.
Selon lui, [l’utilisation du Jihad islamique] était une tentative [des Iraniens] de se distancier du Hezbollah.
Le Jihad islamique est considéré comme encore plus radical que le Hamas, a-t-il dit, et l’Iran donne donc à cette organisation un soutien financier plus important.
« Les liens entre le Jihad islamique palestinien [JIP], la Syrie et la Force al-Qods sont vraiment forts. »
Malgré les menaces du Jihad islamique d’attaques contre Israël en rapport avec Mohammed Allaan, qui est un membre du Jihad islamique selon le groupe terroriste et Israël, et qui avait fait une grève de la faim de 65 jours dans une prison israélienne jusqu’à jeudi, les fonctionnaires de la défense israélienne ont récusé tout lien entre l’embrasement syrien et son cas.
Cette attaque menée par Izadi et le JIP était probablement une réaction à un raid aérien israélien présumé d’il y a trois semaines, dans lequel deux agents du Hezbollah et trois partisans d’Assad ont été tués, estime Pollak.
Dans le sillage de l’accord nucléaire avec l’Iran, la République islamique peut également être tentée de « tâter le terrain » pour une future attaque de plus grande envergure, a avancé Pollak.