Tunisie/plan Trump: « Boycottez les tueurs d’enfants et le terrorisme économique »
Le président tunisien, qui avait arboré le drapeau palestinien le soir de son élection et martèle depuis des positions farouchement opposées à Israël, a déjà condamné le plan
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi dans le centre de Tunis contre « l’accord de la honte », en référence au plan du président américain Donald Trump sur le Proche-Orient, appelant à boycotter les produits américains.
Lancée à l’appel de la puissante centrale syndicale UGTT, la mobilisation a rassemblé des représentants de partis politiques, d’organisations professionnelles ou encore d’un mouvement nommé Boycott US products (BUP), brandissant de nombreux drapeaux palestiniens.
« Boycottez les tueurs d’enfants et le terrorisme économique », ou encore « Boycott Apple », pouvait-on notamment lire sur des banderoles.
« Cet accord est une grande trahison », a estimé le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi, qualifiant les dirigeants arabes qui l’ont accepté de « traîtres ». « Aujourd’hui, ils veulent vendre Jérusalem et demain ils vendront les lieux saints », a-t-il déclaré à l’AFP : « nous leur disons qu’il y a une jeunesse éduquée, cultivée, une jeunesse arabe révoltée dans tous les coins du globe, qui va se retourner contre vous. »
Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats Brahim Bouderbala a appelé à « s’opposer à cette décision barbare qui constitue une violation de toutes les résolutions de l’ONU ».
Le président américain Donald Trump a dévoilé le 28 janvier un plan de paix jugé favorable à Israël.
Le plan a été rejeté par les Palestiniens et la Ligue arabe.
Le président tunisien Kaïs Saïed, qui avait arboré le drapeau palestinien le soir de son élection le 13 octobre et martèle depuis des positions farouchement opposées à Israël, avait déjà condamné fermement le plan, le qualifiant d' »injustice du siècle ».
Les Palestinines ont confirmé formellement, via la Tunisie et l’Indonésie, deux membres non permanents, leur demande d’une session du Conseil de sécurité le mardi 11 février avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, afin de marquer leur rejet du plan américain, selon des diplomates.