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Un homme condamné pour le meurtre d’un conducteur pour une place de parking

Le tribunal a déclaré Victor Katan, 76 ans, coupable sans préméditation de la mort d'Ofir Hasdai, 40 ans, devant sa femme et ses filles lors d'une altercation en 2019

Victor Katan, qui a abattu Ofir Hasdai en juillet 2019 lors d'une querelle au sujet d'une place de parking, arrive à l'audience au tribunal de district de Lod, le 30 janvier 2024. (Crédit : Jonathan Shaul/Flash90)
Victor Katan, qui a abattu Ofir Hasdai en juillet 2019 lors d'une querelle au sujet d'une place de parking, arrive à l'audience au tribunal de district de Lod, le 30 janvier 2024. (Crédit : Jonathan Shaul/Flash90)

Mardi, un homme a été reconnu coupable de meurtre de sang froid sur un homme lors d’une altercation au sujet d’une place de stationnement en 2019.

Le tribunal du district de Lod a ainsi condamné Victor Katan, âgé de 76 ans, pour avoir tué Ofir Hasdai, âgé de 40 ans, en lui tirant dessus à deux reprises avec un pistolet.

Au moment des faits, Hasdai se trouvait avec son épouse et deux de leurs trois filles sur le parking du centre commercial Azrieli de Ramle. Il essayait de se garer sur une place pour handicapés pour sa femme, qui souffre de dystrophie musculaire.

Le tribunal a écarté l’affirmation de Katan, selon laquelle le premier coup de feu avait été tiré en état de légitime défense, tout en retenant l’argument d’« une inquiétude sincère pour sa femme », également impliquée dans l’altercation, mais pour conclure que « rien ne justifiait l’utilisation d’une arme à feu ».

A propos du second coup de feu, le tribunal a refusé la défense de Katan, à savoir qu’il avait été accidentel, provoqué par ses tremblements.

Tout au contraire, les juges ont statué que Katan « avait agi de sang froid et en toute conscience de ce qu’il faisait », admettant toutefois « qu’il n’y avait aucune preuve de son intention de tuer la victime ».

Aux procureurs, qui demandaient l’incarcération de Katan, le tribunal a opposé une fin de non recevoir en raison de son état de santé. Il lui a été interdit de quitter le pays.

Ofir Hasdai, sa femme Dikla et deux de leurs trois filles. Hasdai a été abattu le 28 juillet 2019 lors d’une querelle concernant une place de stationnement. (Avec l’aimable autorisation de Facebook)

La présidente du tribunal, Liora Brody, s’est adressée à la veuve de Hasdai, Dikla, et lui a présenté ses condoléances.

« Nous espérons qu’avec la fin de la procédure, vos filles et vous allez pouvoir vous reconstruire et que vous n’aurez plus de chagrin », a déclaré Brody.

Selon le média Ynet, Dikla Hasdai lui a répondu : « Pourquoi n’a-t-il pas fait de prison ? Cela fait quatre ans que ça dure ».

« Ce n’est pas si simple », lui a rétorqué Brody.

« Je suis heureuse qu’il ait été reconnu coupable, bien sûr, avec la sanction vienne qu’il mérite », a déclaré Hasdai aux médias après l’audience. « C’est un grand soulagement. Je peux à nouveau respirer : cela s’est passé il y a quatre ans et longtemps nous n’avons jamais su ce qui se passait. »

Elle a déclaré que la famille était « heureuse qu’il soit sanctionné ».

Dikla Hisdai, dont le mari Ofir a été tué par balle en juillet 2019 à la suite d’une altercation sur un parking, arrive pour l’énoncé du verdict du tireur Viktor Katan au tribunal de district de Lod, le 30 janvier 2024. (Crédit : Jonathan Shaul/Flash90)

Selon les pièces de procédure, Katan et sa femme Monica se trouvaient dans leur voiture, à la recherche d’une place de parking. Monica Katan est sortie du véhicule pour mieux chercher, et a fini par trouver une place.

Une fois leur véhicule garé, avec Katan encore à l’intérieur, ils ont vu arriver la famille Hasdai – le mari avec son épouse et deux de leurs filles – qui ont voulu prendre la place d’à côté, mais sans succès car le véhicule de Katan empiétait sur la ligne.

Le ton est monté lorsque Hasdai a crié sur Monica. « Pourquoi prendre les deux places ? »

Selon l’acte d’accusation, Monica a frappé Hasdai avec son sac, ce à quoi il a répondu en criant : « Pourquoi lever la mains sur moi ? ».

Hasdaï a alors vigoureusement poussé Monica, qui est tombée au sol, avant de regagner son véhicule.

C’est alors que Victor Katan est sorti de sa voiture et a crié à Hasdai : « Pourquoi as-tu frappé ma femme ? »

Selon l’acte d’accusation, il est retourné à son véhicule, a pris un pistolet – pour lequel il dispose d’une autorisation – et, sans sommation, a tiré sur Hasdai, qu’il a touché à la hanche droite.

Hasdaï lui a dit : « Pourquoi me tirez-vous dessus ? » Selon l’acte d’accusation, Monica a également dit à Katan de ne plus tirer. C’est à ce moment que Katan a visé la poitrine de Hasdai et tiré à nouveau, le blessant mortellement.

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