Un homme condamné pour un enlèvement et un viol 15 ans après les faits
Elhai Nidam s'était introduit par effraction dans la voiture de la victime et l'avait forcée à aller dans un verger de Raanana où il l'avait agressée. Son ADN l'a trahi
Le tribunal de Lod a condamné un homme pour l’enlèvement et le viol d’une femme, en 2009, dans le centre d’Israël, grâce à l’utilisation – pour la deuxième fois seulement – d’une technologie unique d’échantillonnage de l’ADN.
Elhai Nidam, 40 ans et originaire de Kfar Saba, a été reconnu coupable dimanche d’avoir pénétré par effraction dans la voiture d’une femme âgée de 33 ans, dans la ville de Raanana, toute proche, de l’avoir aspergée d’une substance non identifiée, de lui avoir attaché les mains et d’avoir pressé un objet pointu dans son dos en la conduisant dans un verger, où il l’a violée, avant de prendre la fuite.
Le détail de sa peine sera prononcé à une date ultérieure.
Inculpé une dizaine d’années seulement après le viol, Nidam a toujours nié les faits, expliquant que le temps écoulé depuis les faits qui lui étaient reprochés rendait les preuves irrecevables, qu’il avait eu des relations sexuelles consenties avec une autre femme des environs et que le violeur avait dissimulé des preuves ADN contre lui sur la scène du crime.
En prononçant leur jugement à l’unanimité, les trois juges ont clairement signalé qu’ils n’accordaient pas foi aux propos de Nidam, expliquant que sa version des faits était « sans fondement, pleine de mensonges et contradictoire ».
« Cela n’explique pas raisonnablement, ni même ne jette un doute raisonnable, sur les preuves convaincantes qui nous ont été présentées », ont-ils écrit.
Les juges ont également reproché à Nidam son attitude à charge.
Au cours du procès, a rapporté Ynet, l’accusation a expliqué que Nidam avait tenté d’obtenir des informations auprès des services de police au sujet de l’enquête, alors tenue secrète, et avait dit à sa mère qu’il prendrait son passeport et quitterait le pays pour ne pas être pris s’il violait une femme.
La police a résolu l’affaire en 2019 en utilisant une technique moderne d’échantillonnage de l’ADN. Grâce à cela, les enquêteurs ont retrouvé la trace de membres de sa famille dans les échantillons d’ADN détenus par la police.
La police détenait en effet déjà l’ADN d’un proche de Nidam, ce qui a permis de les conduire à lui. L’ADN de Nidam correspondait à un échantillon trouvé sur les vêtements de la victime.
Jusqu’alors, cette technologie n’avait été utilisée qu’une fois, pour identifier Daniel Nachmani, auteur de l’agression sexuelle et de l’assassinat de l’adolescente Noa Eyal, en 1998.
En 2021, Nachmani avait été condamné à la prison à vie.