Un Israélien pro-BDS fait une demande d’asile au Canada
Gilad Paz estime être menacé du fait de ses positions politiques
Gilad Paz est un avocat israélien et un activiste des droits de l’homme connu pour ses positions pro-BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). En Israël, il défendait notamment des Arabes israéliens et des Palestiniens.
Début août, Gilad Paz s’est rendu au Canada. Dès son arrivée à Montréal, il a demandé l’asile au Canada, déclarant être persécuté politiquement notamment par le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri et le ministre de le Sécurité publique Gilad Erdan, rapporte Ynet.
Selon ses propos, il n’y a plus de place pour des personnalités comme la sienne dans l’État hébreu.
« Je ne crois plus en l’État d’Israël depuis longtemps. Je crois que le sionisme est une erreur fondamentale et que nous en payons un lourd tribut aujourd’hui. Le péché originel était la Nakba, et plus tard la méprisable occupation de 1967 et la détérioration de la situation. Je soutiens le BDS parce que je ne crois pas que l’État d’Israël ne comprenne aucun autre langage, » a déclaré Gilad Paz.
Selon ce dernier, sa requête fait suite au refus par Israël de laisser entrer en Israël des activistes étrangers du mouvement BDS.
« J’ai compris par des déclarations publiques tenues par le ministère, il y a maintenant une équipe juridique au ministères des Affaires stratégiques qui recherche toutes sortes de moyens pour s’en prendre à des personnes comme moi légalement, soit par des méthodes pénales ou civiles. C’est pour cela que j’ai décidé de ne pas attendre qu’Israël prenne ces décisions, en prenant une mesure préventive, » a déclaré Gilad Paz.
Dans sa demande d’asile au Canada, cet activiste a indiqué avoir peur de retourner en Israël du fait de ses opinions politiques. Les autorités canadiennes vont étudier sa demande a l’occasion d’un entretien qui aura lieu le mois prochain.
Gilad n’a pas le soutien de sa famille, et reconnaissant qu’Israël est bien une démocratie, il a tenu à souligner qu’il ne partageait pas le même agenda politique et qu’il retournerait dans son pays d’origine le jour où il y aura un changement de politique interne.