Un Juif iranien, accusé d’homicide alors qu’il se défendait, va être exécuté
Arvin Nathaniel Ghahremani se défendait contre une attaque au couteau lorsqu'il a tué Amir Shokri lors d'une rixe ; la famille peut l'épargner, mais a refusé de le faire
Un Juif iranien devrait être exécuté lundi pour avoir tué un homme lors d’une rixe il y a deux ans, a déclaré un groupe iranien de défense des droits de l’Homme.
Le site d’information Iran International, lié à l’opposition, a déclaré qu’Arvin Nathaniel Ghahremani se serait défendu après avoir été attaqué avec un couteau, et que la sentence s’inscrivait dans le cadre du code pénal pour la « justice rétributive ».
Selon le groupe Iran Human Rights (IHR), basé à Oslo, Ghahremani, 20 ans, originaire de la ville de Kermanshah, dans le sud-ouest du pays, devait être exécuté samedi, mais sa famille a été informée que l’exécution aurait lieu lundi.
Ghahremani avait été condamné pour « homicide volontaire » sur la personne d’Amir Shokri pour son rôle dans une bagarre survenue il y a deux ans.
Les médias ont indiqué que son seul espoir d’être épargné en vertu du code islamique iranien est que la famille du défunt accepte de lui pardonner, ce qu’elle a refusé de faire jusqu’à présent.
L’IHR a diffusé un enregistrement vocal de la mère de Ghahremani demandant aux gens de prier pour que son fils soit sauvé.
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a apparemment montré des prières organisées pour Ghahremani cette semaine sur le site de pèlerinage de la Tombe de Rachel, dans la ville de Bethléem, au centre de la Cisjordanie.
Avant la révolution islamique de 1979, il y avait quelque 100 000 Juifs en Iran ; en 2016, selon un recensement iranien, ce nombre était de moins de 10 000.
L’Iran cherche officiellement à détruire Israël et soutient financièrement des groupes terroristes comme le chiite libanais du Hezbollah et le palestinien du Hamas, également engagés dans cette voie.
Des personnalités éminentes de la communauté juive d’Iran publient par intermittence des déclarations anti-Israël qui correspondent à l’agenda du régime.
Amnesty International a déclaré le mois dernier que l’Iran avait exécuté 853 personnes en 2023, soit le nombre le plus élevé depuis 2015.
Les autorités iraniennes ont « persisté dans leur folie meurtrière sanctionnée par l’État, qui a transformé les prisons en champs de bataille », a déclaré Amnesty.