Un millier de prisonniers du Hamas en Israël menacent d’entamer une grève de la faim
Les prisonniers s’opposent aux transferts de détenus et d'autres limitations ; La visite du ministre Ben Gvir à la prison d'Ofer est aussi considérée comme une provocation
Quelque 1 000 prisonniers du Hamas détenus dans les prisons israéliennes ont menacé jeudi de lancer une nouvelle grève de la faim massive, face aux tensions croissantes entre les prisonniers et le service pénitentiaire israélien.
Les représentants des prisonniers s’opposent aux transferts de divers prisonniers et à d’autres restrictions à leurs conditions de vie. La visite du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, mercredi, à la prison d’Ofer, près de Jérusalem, a également été considérée comme une provocation aux yeux des prisonniers.
Depuis son entrée en fonction, Ben Gvir a fait pression à maintes reprises sur l’autorité des prisons pour qu’elle réprime les prisonniers palestiniens, limite leurs libertés et « mette fin à ce camp d’été », comme il l’a déclaré mercredi.
Les médias palestiniens ont par ailleurs déclaré jeudi que le Hamas avait effectué plusieurs tests de lancement de roquettes à longue portée vers la mer depuis la bande de Gaza, affirmant qu’il s’agissait d’un message adressé à Jérusalem au sujet des conditions de vie des prisonniers. Le groupe terroriste procède régulièrement à de tels tests.
Abdel-Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas, a déclaré jeudi que le groupe « suivait attentivement la situation » tout en accusant le « gouvernement extrémiste des colons des conséquences et des résultats des agressions contre les prisonniers ».
Il a averti que « leur combat n’aura pas lieu [seulement] dans les prisons, car notre peuple est avec eux et derrière eux ».
Ben Gvir, aux positions politiques radicales, s’est souvent prononcé contre l’idée de fournir aux Palestiniens reconnus coupables d’infractions liées au terrorisme des conditions de détention confortables. Il a également déclaré qu’il proposerait une législation autorisant la peine de mort pour certains crimes terroristes.
Plus tôt cette année, il a cherché à réduire les heures de douche et a ordonné le retrait des fours utilisés pour cuire les pitas. Cette décision lui a valu le surnom dérisoire de « ministre pita » par les membres de l’opposition, qui ont affirmé qu’il se concentrait davantage sur les relations publiques plutôt que sur des politiques de fond.