Silvan Shalom, impliqué dans une affaire de crime sexuel
Une femme a accusé le ministre de l'Énergie et de l'Eau de l'avoir agressée il y a 15 ans, le ministre nie la connaître
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Silvan Shalom (Likud) a été identifié lundi après-midi comme étant le ministre faisant l’objet d’une enquête par la police pour agression sexuelle.
L’Unité nationale de la fraude, qui gère les enquêtes de corruption à un haut niveau, a ouvert une enquête sur les revendications d’une femme qui clame avoir été agressée sexuellement ou maltraitée par Shalom il y a 15 ans, alors qu’il était ministre des Sciences, dans le premier gouvernement Netanyahu, selon la police.
La police a déclaré qu’ils considéraient les allégations comme une affaire sérieuse, car une seule plainte entraîne souvent d’autres victimes présumées à se manifester.
Des sources proches de Shalom ont nié avec véhémence les allégations, disant qu’il ne connaissait même pas la femme en question.
Le procureur général Yehuda Weinstein enquête sur les accusations selon lesquelles un haut ministre israélien aurait agressé sexuellement ou abusé d’une de ses subordonnées il y a plusieurs années, selon un reportage de la Deuxième chaîne diffusé dimanche soir.
Le ministre, resté anonyme, a répondu : « c’est un meurtre politique, je ne sais vraiment pas de quoi ils parlent. Je n’ai jamais entendu le nom de cette femme de ma vie. »
Selon le quotidien Haaretz, la femme aurait porté plainte contre le ministre auprès de la police la semaine dernière. Elle l’aurait accusé de délits à caractère sexuel grave.
Le ministère de la Justice a annoncé qu’il examinait la véracité de ces accusations, mais a refusé de révéler les détails de l’enquête.
Cependant, si les accusations s’avéreraient crédibles, l’affaire n’irait peut-être pas en justice en raison de la prescription. Selon la Deuxième chaîne, les incidents se seraient déroulés il y a 15 ans.
Weinstein devra décider s’il faut ouvrir une enquête criminelle formelle sur base de la crédibilité du témoignage de la femme et si les infractions sont toujours passibles de poursuites judiciaires.
Il ne s’agit pas de la première fois qu’un responsable de l’administration de Netanyahu est accusé d’infractions à caractère sexuel.
En 2012, le chef du bureau du Premier ministre, Natan Eshel, avait démissionné après avoir plaidé coupable dans une affaire de harcèlement sexuel d’une employée.
L’homme avait cité d’ « importantes charges financières » pour justifier sa décision et sauver son honneur ainsi que son âge, sa santé et sa famille.