Un ministre indien loue le modèle d’agriculture israélien
La technologie agricole israélienne a fait ses preuves, a déclaré l’officiel indien Davenda Fadnavis
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
Les affaires du gouvernement sont la politique, mais il y a un temps pour mettre la politique de côté, selon le ministre en chef de l’Etat de Maharashtra en Inde.
« Tout le monde doit manger, a déclaré Fadnavis au Times of Israël dans un entretien exclusif. La technologie agricole et hydrolique d’Israël aide à traiter la faim dans le monde. Qui pourrait ne pas être d’accord avec cela ? »
La stratégie de l’Inde dans le passé a été de garder Israël à distance afin de ne pas aggraver ses relations avec le monde arabe et sa large minorité musulmane. Mais cette stratégie ne compte plus lorsqu’il s’agit de de travailler avec Israël et sa technologie agricole.
Israël et l’Inde ont des liens intensifs en matière de technologie agricole, avec des projets au niveau gouvernemental afin d’améliorer les techniques de production destinés à une large variété de récoltes, des dizaines de collaborations entre des entreprises privées.
En effet, l’une des plus importantes solutions d’entreprises d’irrigation dans le monde, NaanDanJain, est une entreprise israélo-indienne, créée en 2007 lorsque l’entreprise d’irrigation israélienne NaanDan a fusionné avec le Système d’Irrigation Jain de l’Inde.
« L’Inde est un pays agricole, et nous aidons l’Inde à se développer avec notre technologie abordable de goutte-à-goutte, de filtre et d’engais », a déclaré Ammon Ofen, le directeur de NaanDanJain.
« Il n’est pas question de dire que notre entreprise ait été responsable de la révolution verte en Inde. J’estimerais que les produits NaanDanJain ont aidé à augmenter le rendement de l’agriculture indienne en dizaines de pour cents. Des millions de fermiers indiens utilisent la technologie et les équipements israéliens, et ils obtiennent une production plus importante de leur terre ».
Ofen Fadnavis s’exprimaient en marge de l’Agritech 2015, un événement majeur de technologie agricole à Tel Aviv qui a attiré plusieurs dizaines de milliers de visiteurs d’Israël et de l’étranger.
Parmi les visiteurs se trouvaient des délégations de dizaines de pays, nombreuses étant conduites par des officiels gouvernementaux, pas moins de treize ministres de l’agriculture et huit assistants ministres ont pris part aux événements du premier jour, examinant les technologies israéliennes les plus efficaces en terme de culture, d’emballage et tri, de fruits et légumes, d’arrosage, d’emploi d’engrais et de protection des ressources terrestres et aquatiques qui étaient présentées sur plus de 14 000 mètres carrés d’exposition.
Des centaines de fermiers, de professionnels de l’agriculure et de l’entreprise, des officiels du gouvernement ont rejoint Fadnavis à l’Agritech alors qu’en Israël, Fadnavis a rencontré des officiels de haut rang, y compris le ministre de l’Agriculture Yair Shamir et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
L’Inde, a déclaré Fadnavis, fait face à plusieurs défis agricoles majeurs qu’Israël aide à résoudre. Même si son État, Maharashtra, est l’un des plus urbains d’Inde, près de la moitié des 110 millions de personnes vivent dans des villes comme Bombay, Pune et d’autres villes, et l’État est l’un de plus riches et des plus développés de l’Inde, la moitié de la population vit dans de fermes, dont de nombreuses fonctionnent comme elles le faisaient il y a cent ans. Ainsi, malgré le haut niveau d’urbanisation de son État, a déclaré Fadnavis, il y a toujours un grand besoin de la technologie agricole qu’Israël peut produire.
« Nous utilisons de la technologie pour fournir de la sécurité d’irrigation et optimiser l’utilisation de l’eau, pour avoir plus de « rendement par goutte » afin d’économiser autant d’eau que possible, et d’utiliser ce que nous utilisons d’une manière aussi productive et intelligente que possible ».
La technologie d’irrigation au goutte-à-goutte d’entreprises comme NaanDanJain et Netafim, qui est également très active en Inde, sont une part importante de cela, et Fadnavis aimerait voir se développer l’utilisation de l’irrigation au goutte-à-goutte en Inde.
« Au Maharashtra, nous utilisons actuellement la technique de l’irrigation goutte-à-goutte sur 2 des 20 millions d’hectares de terre utilisés pour l’agriculture, et nous prévoyons d’étendre à 5 millions dans les prochaines années à venir ».
Pourquoi pas 20 millions ? « Parce que ces systèmes sont toujours chers pour beaucoup de fermiers », a déclaré Fadnavis. « Nous avons besoin de réduire les coûts, et une façon de le faire est de produire plus de systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte localement. Nous sommes en négociations avec des fabricants israéliens pour construire une usine de fabrication à Maharashtra, et lorsque cela aura lieu, nous sommes confiants que beaucoup plus de fermiers utiliseront l’irrigation au goutte-à-goutte. Dans le même temps, nous prévoyons d’organiser le transfert d’industries globales d’irritation au goutte-à-goutte. Actuellement, nous travaillons pour installer de l’irrigation au goutte-à-goutte dans tous nos camps de canne à sucre ».
Le plus crucial pour les fermiers indiens est pourtant de trouver et d’adopter des technologies d’après récolte, des systèmes qui permettent de prolonger la conservation des récoltes, et de permettre d’apporter le produit sur le marché.
« Une des plus importanes questions pour les fermiers dans l’Inde rurale est de conserver leur production, a déclaré Fadnavis. Les solutions d’après la récolte, pouvant aider les fermiers à apporter leurs produits sur le marché où ils peuvent obtenir de meilleurs prix, sont parmi les technologies israéliennes vers lesquelles nous sommes très intéressées. J’ai parlé avec un certain nombre de compagnies israéliennes sur les différentes technologies, comme les systèmes de conservation à bas coût par le froid. Dans le passé, ces systèmes ont été très chers, mais de nouvelles percées technologiques ont réduit les coûts de manière significative ».
En outre, a-t-il déclaré, la technologie israélienne est utilisée pour aider les fermiers à développer des graines qui produiront des récoltes plus importantes et plus riches en nutriments, comme des plantes qui luttent contre les maladies.
La techologie israélienne est disponible et elle fonctionne, a souligné Fadnavis. Pour preuve, regardez Israël qui a une des proportions de « rendement par goutte » parmi les plus hautes du monde en utilisant moins d’eau que dans tous les pays avec des taux de rendements élevés.
« C’est le type de modèle que nous nous efforçons d’obtenir. Israël a montré le chemin vers la technologie agricole, et nous nous tournons vers Israël pour nous aider à résoudre nos problèmes ».