Un rabbin danse avec sa fille et déchaîne les passions
Le dirigeant du groupe hassidique Karlin-Stolin voulait réintroduire une ancienne coutume, en dansant main dans la main avec sa fille, le marié et le père du marié

Un rabbin hassidique a fait les gros titres dans les medias ultra-orthodoxes, pour avoir dansé main dans la main avec sa fille et son gendre à leur mariage, qui s’est déroulé dimanche à Tel Aviv.
Dans ce qui a été décrit comme une vieille coutume qu’il cherchait à restaurer, le dirigeant du groupe hassidique Karlin-Stolin, Boruch Meir Yaakov Shochet a tenu les mains de sa fille, du jeune marié et du père du marié, et ont tous les quatre dansé en cercle pendant quelques minutes.
Les juifs hassidiques sont connus pour être extrêmement stricts sur les contacts physiques entre hommes et femmes, même entre membres de la même famille. D’ordinaire, lors des mariages hassidiques, le père ou autres hommes de la famille dansent avec la mariée en tenant chacun l’extrémité d’un long ruban.
Son audace a été largement commentée dans la presse ultra-orthodoxe, et au moins deux journaux en ont fait leur couverture.
Des milliers de fidèles hassidiques ont assisté à ce mariage, notamment des rabbins et des dirigeants d’autres groupes hassidiques.
Le site ultra-orthodoxe Be’Hadrei ‘Harédim a indiqué que 8 500 repas ont été servis et que 130 bus ont été déployés pour accompagner les invités.
https://youtu.be/bdp2GP2CTYI
Le site explique qu’autrefois, la coutume de Karlin-Stolin voulait que le père danse seul avec sa fille, puis que les mariés dansent seuls. Cette fois-ci, le rabbin a dansé avec sa fille, puis a appelé le marié et son père à la rejoindre.
Cependant, le rabbin n’a pas remporté tous les suffrages.
Sur le site Kikar HaShabbat, de nombreuses personnes ont publié des commentaires choqués et excédés face à cette manifestation de danses mixtes. Un utilisateur a signalé que bien que le rabbin ait invoqué une coutume ancienne, le mot « coutume » (minhag) est l’anacyclique d’« enfer » (gehinom) en hébreu
Un autre utilisateur a cité une phrase attribuée au rabbin Moshe Sofer, remontant au XIXe siècle, affirmant que « nnover » était interdit selon la loi juive.
Un dernier a écrit que le rabbin avait dévié de son habitude parce qu’il avait été corrompu par les sionistes.
Wedding of the youngest child of the a Karlin'r Rebbe pic.twitter.com/5MBUL8F3x6
— Ah Blick Magazine (@AhBlickLive) June 26, 2017