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Un restaurant d’Abu Gosh a facturé 16 500 shekels à des touristes chinois

La cupidité détruit le marché du tourisme, a dénoncé une association alors que le restaurateur estime qu'il aurait dû facturer plus

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Les employés du restaurant Abu Gosh préparant un bol de 4 tonnes de houmous pour battre un record mondial en 2010 (Crédit : Yossi Zamir / Flash90)
Les employés du restaurant Abu Gosh préparant un bol de 4 tonnes de houmous pour battre un record mondial en 2010 (Crédit : Yossi Zamir / Flash90)

Un restaurant bien connu dans la ville d’Abu Gosh près de Jérusalem a été critiqué mercredi pour avoir facturé à 8 touristes chinois la somme de 16 500 shekels pour un repas.

La facture finale, publiée par Israël Incoming Tour Operators Association, inclut 4 000 shekels pour la location d’une chambre privée, 5 900 shekels pour l’alcool et 3 150 shekels pour les plats principaux, ainsi qu’un 1 500 shekels de frais de service, malgré le fait que l’addition précisait dit que le service n’était pas inclus.

« L’Association a décidé de rendre cet incident public afin d’illustrer l’importance d’un traitement équitable et poli des touristes qui viennent en Israël et qui est un secteur important de l’économie du pays », a déclaré Yossi Fattal, le directeur général de l’association des voyagistes, selon Globes.

« Le tourisme entrant représente environ 15 % du total des exportations de services de l’Etat d’Israël, et est un important générateur d’emplois dans la périphérie ».

Le restaurant d’Abu Gosh appartient en partie à la célébrité de la ville, Jawdat Ibrahim, qui, lors d’un séjour de six ans aux États-Unis, a remporté 17,5 millions dollars au loto de l’Etat de l’Illinois.

Connu aussi bien pour sa philanthropie et sa tentative réussie de battre le record mondial du plus grand plat de houmous du monde (il pesait 4 090 kg), Ibrahim a défendu le montant de l’addition, en affirmant qu’ils auraient dû payer bien plus.

Il a affirmé que les touristes avaient réservé pour un vendredi – l’un des jours les plus chargés de la semaine – et qu’ils ont exigé que le restaurant soit fermé au public.

Il a ajouté que les touristes sont restés pendant neuf heures, de 15 heures jusqu’à minuit, qu’ils ont tellement bu qu’ils sont devenus ivres et tapageurs et qu’ils ont demandé 30 kilogrammes de moutons farcis et d’autres plats et qu’ils ont emmené les restes avec eux.

« La vérité est que je trouvais qu’ils auraient dû me payer beaucoup plus, puisque je n’avais pas d’autres clients ce jour-là », a déclaré Ibrahim. « Ils se sont amusés et m’ont remercié, et maintenant, deux semaines plus tard, ils essaient de nous salir ».

« C’était un coût réaliste pour le repas. Nous avons des repas pour 20 shekels aussi, et il y a des repas avec un coût comme celui-ci. Si vous analysez le total, vous vous rendrez compte que ce n’est pas beaucoup pour [les prestations] qu’ils ont reçues ».

Yossi Fattal n’est pas d’accord. Après avoir vérifié avec l’agent qui a organisé le voyage du groupe, il a déclaré que les touristes sont arrivés vers 19 heures et qu’ils sont restés pendant environ quatre heures, qu’ils étaient dans une salle privée tandis que le reste du restaurant est resté ouvert aux clients, que l’alcool servi avait été mis sur les tables et n’avait pas été commandé par les Chinois. Et non, a-t-il ajouté, ils n’ont pas commandé ni eu 30 kilogrammes de viande.

« Il y a peut-être un milliard de Chinois mais ils ne sont pas tous des bonnes poires. Ces Chinois ont déclaré qu’ils ne reviendraient pas et ne recommanderaient pas à leurs amis de venir en Israël », a déclaré Fattal.

« Les clients naïfs sont un modèle commercial très fragile et en se comportant de cette façon, nous sommes en train de détruire avec nos propres mains le potentiel naissant du marché chinois en Israël », a-t-il ajouté.

Le ministère du Tourisme s’évertue pour puiser dans le marché chinois, potentiellement important, qui envoie déjà environ 47 000 visiteurs en Israël chaque année, a expliqué Globes. Environ un tiers sont des hommes d’affaires.

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