Un tribunal israélien ordonne à l’AP de payer 150 M $ aux victimes du terrorisme
Dans son verdict final, le tribunal de Jérusalem a statué que les fonds proviendraient des taxes qu'Israël collecte au nom des Palestiniens
Un tribunal israélien a ordonné lundi à l’Autorité palestinienne de verser près de 150 millions de dollars en compensations aux familles de victimes d’attaques terroristes.
La décision intervient à la suite d’une procédure judiciaire lancée par Shurat Hadin, un groupe israélien de conseil juridique, au nom des proches de victimes d’un certain nombre d’attaques, qui ont principalement eu lieu pendant le deuxième soulèvement palestinien dans les années 2000. Une précédente décision de justice de l’année dernière avait établi que l’Autorité palestinienne était responsable de ces attaques, avec d’autres acteurs.
Dans son verdict final, le tribunal de Jérusalem a statué que les fonds proviendraient des taxes qu’Israël collecte au nom des Palestiniens. Shurat Hadin avait demandé que plus de 2 milliards de dollars soient payés en compensations.
Le tribunal a donné à Israël jusqu’au mois prochain pour demander une annulation de la décision. Israël pourrait envisager de faire appelle de la décision s’il craint que le gel de fonds pourrait déstabiliser davantage le gouvernement palestinien déjà en manque cruel d’argent.
« Nous continuons à combattre même 20 ans après, et nous ne nous arrêterons pas tant que justice ne sera pas rendue pour les victimes du terrorisme », a déclaré Nitsana Darshan-Leitner, directrice de Shurat Hadin.
Hussein al-Sheikh, l’officiel palestinien qui coordonne la communication de l’AP avec Israël, a qualifié la décision « d’acte de piratage et de vol de l’argent palestinien ».
Selon les accords intérimaires de paix, Israël collecte les droits de douane et autres taxes au nom l’Autorité palestinienne, et transfère les fonds aux Palestiniens chaque mois. Ces transferts d’argent couvrent une partie importante du budget du gouvernement palestinien.
Dans le passé, Israël a gelé les transferts pour sanctionner les Palestiniens pour certaines politiques ou actions.