Une association étudiante de l’université de l’Ohio rejette le boycott d’Israël
La mesure non-contraignante a été rejetée à 33 voix contre 7, les dirigeants estiment qu'elle allait "à l'encontre de la mission et des valeurs de notre université"
Une assosciation des étudiants de premier cycle de l’université de l’Etat de l’Ohio, aux Etats-Unis, a rejeté une résolution prônant le boycott financier et universitaire d’Israël.
Cette mesure non-contraignante a échoué lors d’un vote, à 33 voix contre sept, dans la soirée de mercredi.
Elle appelait au désinvestissement des entreprises « qui bénéficient de l’occupation israélienne de la Palestine » et le boycott des produits israéliens, citant spécifiquement G4S, Caterpillar, la Sabra Dipping Company et Hewlett-Packard.
La résolution réclamait également le « boycott des universités israéliennes avec notamment l’annulation de l’invitation des intervenants et enseignants israéliens appelés à venir, et la fin des programmes existants ou des relations avec les universités israéliennes ».
Dans une déclaration faite avant la réunion et le vote, la présidente de l’association des étudiants Shamina Merchant, et le vice-président, Shawn Semmler, ont indiqué être opposés au texte de la résolution.
« Nous pensons que les implications de cette résolution auront un impact négatif sur les étudiants sur notre campus et sur leurs opportunités de bourse, de recherche et d’expériences sur le terrain », a dit leur communiqué. « Elle est contraire aux principes au cœur de la liberté académique et nous sommes inquiets du langage d’exclusion utilisé pour évoquer nos éducateurs sur le campus.”
Ils ont ajouté que « cette législation va à l’encontre de la mission et des valeurs de notre université et nous sommes, sans équivoque possible, défavorables à son adoption ».
Au moins cinq résolutions de ce type ont été votées par des groupes étudiants ces dernières années. Le vote le plus récent de résolution de boycott d’Israël avait eu lieu au sein d’un gouvernement des élèves de premier cycle au mois de janvier, mais elle avait été neutralisée après avoir été révisée pour ne pas inclure un langage spécifique concernant Israël, a fait savoir le Cleveland Jewish News.