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Une étude israélienne révèle une méthode qui réduirait les symptômes de l’autisme

Les chercheurs ont établi un lien direct entre le niveau d'oxyde nitrique dans le cerveau et la maladie chez les souris ; abaisser ce niveau pourrait améliorer les indicateurs de ce trouble

Illustration : Katie McCullough, assistante de recherche, tient une souris dans ses mains dans un laboratoire de l’Université de Washington où les médecins étudient une forme rare d’autisme, le 15 décembre 2021. (Crédit : AP Photo/Jeff Roberson)
Illustration : Katie McCullough, assistante de recherche, tient une souris dans ses mains dans un laboratoire de l’Université de Washington où les médecins étudient une forme rare d’autisme, le 15 décembre 2021. (Crédit : AP Photo/Jeff Roberson)

Les chercheurs de l’université Hébraïque de Jérusalem ont publié une étude innovante qui révèle une nouvelle méthode qui pourrait potentiellement bien réduire les symptômes de l’autisme parmi les personnes atteintes par ce trouble du développement.

Le docteur Haitham Amal et son équipe de l’École de pharmacie, qui est au sein de la faculté de médecine, ont établi un lien direct entre les niveaux d’oxyde nitrique dans le cerveau et l’autisme, a déclaré l’université dans un communiqué.

L’étude, qui a été réalisée sur des souris et qui a été publiée dans le journal Advanced Science, une publication à comité de lecture, démontre que les indicateurs de l’autisme augmentent lorsque la quantité d’oxyde nitrique augmente dans le cerveau, et qu’ils baissent lorsque le niveau d’oxyde nitrique diminue dans le cerveau des modèles murins « de manière proactive et contrôlée ».

« Cette recherche est une avancée innovante dans la recherche sur l’autisme, avec le premier lien direct qui a été fait entre l’augmentation du niveau d’oxyde nitrique dans le cerveau et les comportements autistiques », commente Amal.

« Notre recherche a montré – de façon extraordinaire – qu’inhiber la production d’oxyde nitrique, en particulier dans les cellules neuronales du cerveau des modèles murins d’autisme, entraîne une diminution des symptômes liés à l’autisme », continue-t-il. « En inhibant la production d’oxyde nitrique chez ces animaux de laboratoire, ces derniers deviennent plus ‘sociaux’ et il y a moins de répétitivité dans leur comportement. De plus, ces animaux montrent de l’intérêt pour les nouveaux objets et ils sont moins anxieux. Enfin, cette baisse du niveau de l’oxyde nitrique a entraîné une amélioration significative des indices cliniques du système nerveux ».

Les résultats de l’étude se sont aussi basés sur des tests utilisant des cellules souches humaines et des prélèvements de sang effectués sur des enfants atteints d’autisme à bas niveau de fonctionnement, a ajouté le communiqué.

« J’ai l’espoir qu’avec cette nouvelle compréhension du mécanisme de l’oxyde nitrique, nous puissions commencer à développer des médicaments thérapeutiques et aider des millions d’enfants et d’adultes atteints de troubles du spectre autistique dans le monde », a-t-il ajouté.

Un communiqué de l’université a noté qu’en Israël, plus de 30 000 enfants de zéro à 18 ans souffrent d’autisme. Aux États-Unis, une personne sur quatre âgée de moins de 21 ans est atteinte de troubles du spectre autistique – ce qui fait de ce dernier le trouble du développement le plus commun.

Selon Amal, la découverte pourrait aussi avoir des implications sur les liens entre le niveau d’oxyde nitrique et d’autres maladies neurologiques – comme la maladie d’Alzheimer et les maladies psychiatriques, notamment la schizophrénie et les troubles bipolaires.

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