Une ex-otage se souvient de sa « première étreinte » avec son frère et son compagnon, sauvés plus tard
Clara Marman, 62 ans, a été libérée en novembre à la faveur du cessez-le-feu ; son frère Fernando et son compagnon Norberto Louis Har ont été secourus trois mois plus tard par Tsahal

Clara Marman, 62 ans, kidnappée par des terroristes du Hamas le 7 octobre dernier et libérée dans le cadre du cessez-le-feu fin novembre, a évoqué ses premiers moments avec son compagnon et son frère à leur retour de Gaza, après avoir été secourus par les forces spéciales israéliennes le mois dernier.
« Notre première étreinte – tous les cinq – m’a rappelé celle dans la salle sécurisée [le 7 octobre] quand ils sont venus nous kidnapper », a confié Marman à la Douzième chaîne dans un reportage diffusé samedi, en parlant du jour où les terroristes du Hamas ont saccagé les communautés du sud d’Israël, tué près de 1 200 personnes et fait 253 otages emmenés à Gaza, essentiellement des civils.
Marman et quatre de ses proches s’étaient retranchés dans la pièce sécurisée lorsque le kibboutz Nir Yitzhak a été envahi.
La sœur de Marman, Gabriela Leimberg, 59 ans, et sa nièce Mia Leimberg, 17 ans, ont elles aussi été libérées le 28 novembre dans le cadre du cessez-le-feu. Son compagnon Norberto Louis Har, 70 ans, et son frère Fernando Marman, 60 ans, ont été secourus par l’armée israéliennes lors d’un raid à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février.
« Nous sommes tous revenus et plutôt en bonne santé. Evidemment, nous sommes encore en train de récupérer », a expliqué Marman à la Douzième chaine.
« Mon bonheur ne sera complet que lorsque tous les otages auront été libérés », a-t-elle ajouté.
Marman a déclaré que les familles dont les proches sont toujours aux mains du Hamas à Gaza étaient « totalement brisées », en parlant particulièrement des 19 femmes toujours détenues par des organisations terroristes.

Un rapport des Nations unies sur les crimes sexuels commis par le Hamas contre des civils israéliens lors des attaques du 7 octobre, présenté la semaine dernière, a réuni les preuves « claires et convaincantes » que les otages restants faisaient manifestement l’objet de tels abus.
Lors de cette effroyable attaque, les terroristes ont commis des atrocités à grande échelle, viols collectifs, actes de torture et mutilations.
On estime à 130 le nombre d’otages enlevés par le Hamas le 7 octobre toujours à Gaza, pas tous en vie.
Israël a riposté à l’attaque du Hamas par une campagne militaire destinée à éliminer l’organisation terroriste, la chasser du pouvoir à Gaza et libérer les otages.
Pour l’heure, les initiatives internationales pour négocier un nouveau cessez-le-feu, comme celui conclu pour une semaine en novembre, n’ont pas abouti. Lors du premier cessez-le-feu, le Hamas avait libéré 105 otages civils – principalement des femmes et des enfants – en échange de trois fois plus de prisonniers de sécurité palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
L’aide humanitaire à Gaza a également augmenté à la faveur du cessez-le-feu, qui a pris fin lorsque le Hamas en a violé les termes, selon les autorités israéliennes.
Les négociations actuelles porteraient sur un cessez-le-feu de six semaines avec un plus grand nombre d’otages échangés contre des prisonniers et une augmentation de l’aide à Gaza, où la crise humanitaire suscite l’inquiétude de la communauté internationale.
Sous couvert d’anonymat, autorités israéliennes et américaines se sont plaints aux médias de l’attitude du Hamas, qu’ils tiennent responsable de l’échec des négociations en raison de son refus d’accepter les termes agréés par Israël.