Une femme qui a vandalisé le ghetto de Varsovie enseigne l’antisémitisme
Ewa Jasiewicz a écrit "Libérez Gaza et la Palestine" sur les murs de l'ancien ghetto et se sert d’ateliers sur l’antisémitisme pour discuter du racisme chez les Juifs
JTA — Une journaliste qui a écrit « Libérez Gaza et la Palestine » sur les murs de l’ancien ghetto de Varsovie a été chargée d’enseigner l’antisémitisme aux membres d’un syndicat d’enseignants britanniques.
Ewa Jasiewicz, qui a tagué le slogan à l’aide d’une bombe de peinture en 2010, a organisé trois ateliers intitulés « Comprendre l’antisémitisme », a rapporté mardi le Jewish News of London.
Par ailleurs, un autre journaliste de Sky News, Mark Stone, s’est excusé d’avoir écrit mardi sur Twitter à une personne juive qui s’était plainte d’antisémitisme que « la ‘haine juive’ que vous ressentez est en fait la conséquence de la politique actuelle du gouvernement israélien ; le résultat d’une occupation insupportable ».
Critiqué pour avoir remis en question ou excusé l’antisémitisme, Stone a écrit : « Sincèrement désolé si mon dernier Tweet suggérait que l’antisémitisme est imaginé » ou causé par Israël.
Avant ses ateliers, Jasiewicz a demandé aux participants de lire des documents qui « remettent en question la compréhension eurocentrique commune de l’antisémitisme » et de se préparer à entendre « quatre Juifs britanniques noirs discuter de leurs expériences de racisme au sein de la communauté juive ».
Marie van der Zyl, présidente du Conseil des députés des Juifs britanniques, a qualifié les actes de Jasiewicz de « grotesques » dans une lettre adressée mercredi au syndicat des enseignants.
Le mois dernier, des dizaines d’enseignants juifs ont quitté le syndicat à la suite d’appels lancés par son personnel aux éducateurs pour qu’ils se joignent à des rassemblements pro-palestiniens.