USA/Israël: Les conseillers à la Sécurité nationale font le point sur le nucléaire
Jake Sullivan assure à Eyal Hulata que si l'administration Biden préfère toujours la diplomatie pour empêcher l'Iran d'avoir la bombe, elle "prépare des options alternatives"
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, et son homologue israélien, Eyal Hulata, se sont rencontrés virtuellement mercredi pour discuter des négociations nucléaires en cours à Vienne, Sullivan assurant à Hulata que les États-Unis « préparent des options alternatives » pour empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire si la voie diplomatique échoue.
La conférence téléphonique était au moins la quatrième réunion du groupe consultatif stratégique (SCG) américano-israélien depuis que M. Biden a pris ses fonctions l’an dernier.
La réunion s’est déroulée alors que les négociations à Vienne, visant à relancer l’accord nucléaire connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), montraient des signes subtils de progrès après des mois d’impasse.
Sullivan et Hulata ont été rejoints par « des représentants confirmés de leurs agences respectives de politique étrangère, de défense et de renseignement », selon un communiqué de la Maison Blanche. Le bureau du Premier ministre israélien n’a pas immédiatement publié de déclaration sur la réunion.
« Les deux parties ont discuté des prochains exercices d’entraînement militaire et se sont félicitées de l’observation américaine d’un récent exercice aérien mené par Tsahal », a déclaré la Maison Blanche.
« Les responsables ont également discuté des développements régionaux importants depuis la dernière réunion du SCG en décembre, y compris les progrès du programme nucléaire iranien », ajoute le document.
« M. Sullivan a souligné que si les États-Unis restent attachés à la diplomatie comme meilleur moyen d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, ils préparent d’autres options, en coordination avec leurs partenaires, en cas d’échec de la diplomatie », indique le document, qui reprend un point de discussion commun exprimé par les responsables de l’équipe de Joe Biden ces derniers mois.
Ces derniers ont déclaré au site d’information Axios que les États-Unis se sont fixés la période de fin janvier à début février comme date limite pour les pourparlers de Vienne, convaincus que le JCPOA deviendra inefficace si l’Iran ne se conforme pas à l’accord d’ici là.
Un haut fonctionnaire israélien a déclaré au même site d’information que, s’il est remarquable que la Maison Blanche ait pris le temps d’organiser la réunion en pleine crise ukrainienne, l’inquiétude demeure à Jérusalem que l’attention des États-Unis soit ailleurs.