USA : suspectés de racisme, des cadets militaires de West Point innocentés
Le signe "Ok" s'est répandu dans les cercles d'extrême droite et est parfois utilisé par des supporters de Donald Trump, qui n'en connaissent pas toujours l'origine, selon l'ADL
Deux prestigieuses écoles militaires américaines ont disculpé vendredi plusieurs de leurs élèves, qui avaient été filmés en train de faire un signe soupçonné d’être lié au suprémacisme blanc, affirmant qu’il se livraient en réalité à un jeu n’ayant rien de raciste.
Lors d’un match de football américain le week-end dernier, au moins deux cadets de l’école militaire de West Point, ainsi qu’un aspirant de l’Académie navale des Etats-Unis, avaient été filmés en train de former d’une main le signe « ok » – pouce et index joints tandis que les trois autres doigts restent tendus – derrière un commentateur en direct sur la chaîne sportive ESPN.
Selon l’association de lutte contre l’antisémitisme ADL (Anti-Defamation League), ce signe est devenu populaire au sein des suprémacistes blancs. Une enquête avait été ouverte par les deux écoles.
« Nous sommes confiants dans le fait que ces signes de la main n’avaient aucune intention raciste », a déclaré vendredi l’Académie navale. Elle a assuré que les élèves jouaient en réalité à un jeu enfantin consistant à piéger une personne dont les yeux tombent sur le cercle formé par la
main : il est alors permis de la frapper à l’épaule.
Malgré les résultats de cette enquête, « leurs actions seront traitées de façon appropriée », a déclaré l’Académie, basée à Annapolis dans le Maryland.
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Le lieutenant général à la tête de West Point, Darryl Williams, a lui aussi disculpé les élèves de toute intention raciste, mais il s’est dit « déçu par le comportement immature des cadets ».
Ce signe « Ok », pourtant ordinaire, s’est répandu dans les cercles d’extrême droite et est parfois utilisé par des supporters de Donald Trump, qui n’en connaissent pas toujours l’origine, selon l’ADL.
L’extrémiste australien Brenton Tarrant, auteur du carnage dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, l’avait utilisé lors de son arrivée au tribunal en mars 2019.