Israël en guerre - Jour 434

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Washington va lever l’embargo sur les ventes d’armes à Ryad, qui dure depuis 3 ans

Cette interdiction avait été imposée suite à la guerre de l'Arabie saoudite contre les Houthis, mais les changements dans la région après le 7 octobre ont incité la Maison Blanche à revoir sa position

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken participant à une réunion ministérielle conjointe du partenariat stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les États-Unis sur la situation humanitaire à Gaza, au secrétariat du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à Ryad, le 29 avril 2024. (Crédit : Evelyn Hockstein/Pool/AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken participant à une réunion ministérielle conjointe du partenariat stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les États-Unis sur la situation humanitaire à Gaza, au secrétariat du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à Ryad, le 29 avril 2024. (Crédit : Evelyn Hockstein/Pool/AFP)

WASHINGTON – L’administration Biden a décidé de lever l’interdiction des ventes américaines d’armes offensives à l’Arabie saoudite, ont déclaré vendredi à Reuters cinq sources au fait du dossier, revenant ainsi sur une politique vieille de trois ans visant à faire pression sur le royaume pour qu’il mette un terme à la guerre au Yémen.

L’administration a informé le Congrès cette semaine de sa décision de lever l’interdiction, a déclaré un collaborateur du Congrès. Selon une source, les ventes pourraient reprendre dès la semaine prochaine. Vendredi après-midi, le gouvernement américain était en train d’envoyer des notifications concernant une vente, a déclaré une personne informée de la question.

« Les Saoudiens ont rempli leur part du contrat et nous sommes prêts à remplir la nôtre », a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration Biden.

En vertu de la législation américaine, les grands accords internationaux en matière d’armement doivent être examinés par les membres du Congrès avant d’être rendus définitifs. Ces dernières années, les parlementaires démocrates et républicains ont remis en question la fourniture d’armes offensives à l’Arabie saoudite, en invoquant notamment les conséquences de sa campagne au Yémen sur les civils et toute une série de problèmes liés aux droits de l’Homme.

Des Yéménites inspectant un cratère après une frappe aérienne de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui aurait ciblé une route sur la place al-Sabeen à Sanaa, la capitale tenue par les Houthis, le 23 décembre 2021. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

Cette opposition s’est toutefois atténuée dans le contexte de l’agitation qui règne au Moyen-Orient à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre, dans le sud d’Israël – au cours duquel les terroristes ont tué près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et enlevé 251 autres personnes – et en raison des changements intervenus dans la conduite de la campagne au Yémen.

Le niveau de menace dans la région s’est accru depuis la fin du mois dernier, l’Iran et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, ayant promis de riposter contre Israël après les morts du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran et du chef de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, à Beyrouth.

L’administration Biden a également négocié un pacte de défense et un accord de coopération nucléaire civile avec Ryad dans le cadre d’un vaste accord qui prévoit que l’Arabie saoudite normalise ses liens avec Israël, bien que cet objectif reste insaisissable.

Depuis mars 2022, date à laquelle les Saoudiens et les Houthis ont conclu une trêve sous l’égide de l’ONU, il n’y a pas eu de frappes aériennes saoudiennes au Yémen et les tirs transfrontaliers du Yémen vers le royaume ont pratiquement cessé, a indiqué le responsable de l’administration.

Des Yéménites brandissant des drapeaux et des pancartes à l’effigie du commandant de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, tué lors d’une frappe israélienne, et du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’un rassemblement à Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, le 2 août 2024. (Crédit : Abdallah Adel/AFP)

Biden a adopté une position plus stricte sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite en 2021, citant la campagne du royaume contre les Houthis alliés à l’Iran au Yémen, qui a infligé de lourdes pertes civiles.

La guerre au Yémen est considérée comme l’une des nombreuses batailles par procuration entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Les Houthis ont chassé de Sanaa le gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite à la fin de 2014 et ils sont en guerre contre une alliance militaire dirigée par l’Arabie saoudite depuis 2015, un conflit qui a tué des centaines de milliers de personnes et rendu 80 % de la population du Yémen dépendante de l’aide humanitaire.

« Nous menons régulièrement des frappes aériennes pour dégrader les capacités des Houthis, un effort qui se poursuit et se poursuivra avec une coalition de partenaires », a déclaré le haut responsable de l’administration américaine.

« Nous avons désigné les Houthis comme des terroristes mondiaux, et nous aurons imposé des sanctions et des coûts supplémentaires aux réseaux de contrebande et à l’appareil armé des Houthis. Cette pression continuera à s’intensifier au cours des prochaines semaines », a ajouté le haut fonctionnaire.

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