10 rabbins américains rencontrent des familles séparées à la frontière mexicaine
La délégation religieuse comprenait également des responsables catholiques, protestants et musulmans, parmi lesquels le Révérend Al Sharpton

NEW YORK (JTA) – Un groupe de 10 rabbins s’est rendu au Texas pour examiner les lieux de détention des familles séparées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Le groupe, qui avait pour objectif de visiter le Centre de traitement centralisé des douanes et de la protection des frontières des États-Unis jeudi, comprenait des rabbins des quatre principaux mouvements religieux juifs et faisait partie d’une délégation plus importante de 40 membres de différente confessions religieuses.
Le groupe comprenait également des responsables catholiques, protestants et musulmans. Parmi eux, le Révérend Al Sharpton, un ancien militant provocateur des droits civiques.
Les dignitaires religieux se sont réunis à la frontière pour protester contre la politique de séparation des familles qui sont entrées illégalement aux États-Unis. Plus de 2 000 enfants ont été séparés de leurs parents depuis la mise en place de cette politique au début du mois de mai.

À la suite d’un tollé général, y compris de la part d’un large éventail d’organisations juives, le président Donald Trump a publié mercredi un décret exécutif stipulant que les familles qui traversent illégalement la frontière seront placées en détention ensemble.
Le rabbin Jill Jacobs, directeur exécutif du groupe de rabbins libéraux de défense des droits de l’homme T’ruah, faisait partie de la délégation et a déclaré que l’ordre exécutif de Trump était « chutzpahdik » – un mot yiddish qui signifie exaspérant.
« Nous voulons voir les conditions de vie sur place, et à notre retour, informer nos communautés et mobiliser nos membres pour mettre fin à ces politiques qui séparent les enfants et les familles », a déclaré M. Jacobs à JTA. « Tout au plus, le décret exécutif signifie que les enfants seront emprisonnés avec leurs parents, ce qui est inhumain et constitue une violation du droit international ».
Le rabbin Jonah Dov Pesner du Religious Action Center, le bras législatif du mouvement réformé qui faisait partie de la délégation, a qualifié la séparation familiale de « faute morale ».