14 800 survivants de la Shoah sont décédés en Israël en 2019
Le pays compte désormais 192 000 citoyens survivants de la Shoah ; l’an dernier, plus de 5 milliards de shekels a été versé aux rescapés
Selon un rapport publié mercredi par l’Autorité pour les droits des survivants de la Shoah dans le cadre de la Journée internationale de commémoration le 27 janvier, 14 800 survivants sont décédés en Israël en 2019, qui en compte 193 800.
Le pays compte ainsi désormais 193 800 citoyens survivants de la Shoah, dont les Juifs marocains et algériens qui ont vécu sous le régime collaborationniste français de Vichy, ainsi que les survivants du Farhoud, pogroms en 1941 contre les Juifs de Bagdad, en Irak, dans lequel ont été tués 180 Juifs.
39 % des survivants d’Israël (environ 74 000 personnes) sont âgés de 85 ans ou plus. 839 ont dépassé les 100 ans.
L’an dernier, plus de 5 milliards de shekels (1,3 milliard d’euros) ont été versés aux rescapés, sous la forme de virements ou d’avantages. Environ deux tiers d’entre eux reçoivent des aides mensuelles à hauteur de seulement quelques centaines de shekels.
59 000 Israéliens ayant survécu aux ghettos, aux camps ou ayant été cachés durant la Shoah reçoivent quant à eux mensuellement entre 2 420 shekels (630 euros) et 6 078 shekels (1 600 euros). 17 630 Israéliens qui disposent du minimum vital reçoivent une pension mensuelle allant jusqu’à 11 118 shekels (2 900 euros).
Au total, 133 000 survivants sur les 193 800 peuvent bénéficier d’un dédommagement annuel supplémentaire se chiffrant annuellement à 604 millions de shekels (157 millions d’euros). 18 000 veuves et veufs de rescapés touchent aussi des aides.
Outre ces versements, les survivants bénéficient de médicaments et de services de santé gratuits (pour un coût total estimé à 986 millions de shekels).
Afin que les rescapés soient au fait des aides qu’ils peuvent recevoir, l’Autorité pour les droits des survivants est entrée en contact avec un grand nombre d’entre eux ces dernières années.
Malgré ces aides, de nombreux survivants vivent sous le seuil de pauvreté. En 2016, un sur quatre était concerné.