Un rescapé de la Shoah sur quatre vit sous le seuil de pauvreté en Israël
Le seuil de pauvreté se situe à 3 077 shekels ; 45 000 survivants sont concernés
Près d’un rescapé de la Shoah sur quatre en Israël vit sous le seuil de pauvreté en Israël, indique mardi à la veille de la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’Holocauste un regroupement d’associations leur venant en aide.
Soixante-dix ans après la libération des camps, sur les 190.000 rescapés de la Shoah vivant en Israël, 45.000 vivent en dessous du seuil de pauvreté, dit le Centre des associations d’aide aux rescapés sur son site internet.
Le seuil de pauvreté se situe à 3.077 shekels (775 dollars) par mois pour un individu seul, selon la sécurité sociale israélienne.
« Il y a encore beaucoup d’injustices en Israël contre lesquelles nous devons lutter », affirme cette organisation qui regroupe 55 associations avec pour objet d’aider financièrement les rescapés et de maintenir la mémoire de la Shoah.
Pour recevoir de l’aide de ces associations, il faut avoir vécu dans un pays sous occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, avoir vécu caché, dans un ghetto ou avoir été déporté.
Les personnes ayant fui l’Allemagne après 1933, l’Autriche après 1938 ou d’autres pays occupés par l’Allemagne entre 1939 et 1945 sont également considérées comme rescapés de la Shoah.
En dehors des subventions de l’Etat, les associations offrent des aides pour les soins médicaux, des soutiens psychologiques ou des assistances pour faire valoir ses droits auprès de l’Etat.
L’Etat d’Israël a voté en 2007 une loi élargissant les aides aux rescapés mais ces aides ne suffisent pas à assurer à ces personnes un niveau de vie suffisant, selon les associations d’aides aux survivants.
Dans cette optique, le Fonds d’aide aux rescapés de la Shoah a mis en place, au-delà des aides financières, une série de programmes réalisés par des bénévoles comme des aides ménagères, des distributions de repas chauds à domicile, des travaux de rénovation dans les maisons, des rencontres avec des jeunes, ainsi qu’un projet de « dernier voeu » pour que les survivants accomplissent un rêve encore jamais réalisé.