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19 mars 2016, le seul jour où Abdeslam a parlé aux enquêteurs

Avant de faire du silence sa stratégie judiciaire, Salah Abdeslam s'est livré aux enquêteurs belges, affirmant avoir "renoncé" à se faire exploser le 13 novembre 2015

La police française escorte un convoi qui transfère le Salah Abdeslam, principal suspect des attentats de Paris, depuis Felury-Mérogis jusqu'au Palais de Justice de Bruxelles, le 5 février 2018. (Crédit : AFP Photo/Zakaria Abdelkafi)
La police française escorte un convoi qui transfère le Salah Abdeslam, principal suspect des attentats de Paris, depuis Felury-Mérogis jusqu'au Palais de Justice de Bruxelles, le 5 février 2018. (Crédit : AFP Photo/Zakaria Abdelkafi)

Avant de faire du silence sa stratégie judiciaire, Salah Abdeslam s’est livré une seule fois, en mars 2016, affirmant aux enquêteurs belges avoir « renoncé » à se faire exploser le 13 novembre 2015 et tentant de minimiser son rôle dans la cellule jihadiste.

A l’ouverture de son procès à Bruxelles en lien avec une fusillade à la fin de sa cavale en mars 2016, Salah Abdeslam a revendiqué lundi le quasi-mutisme qu’il oppose désormais à la justice. Mais il y a deux ans, au lendemain de son arrestation mouvementée à Molenbeek, le dernier suspect en vie des commandos des attentats parisiens s’était montré bien plus bavard.

Ce 19 mars 2016, c’est blessé à la jambe par une balle et allongé sur une civière qu’il livre son récit. Face à la police fédérale belge, il minimise son rôle et rejette la responsabilité sur son frère Brahim et son ami d’enfance, Abdelhamid Abaaoud, qu’il désigne comme « le responsable des attentats ». « Je le sais de mon frère Brahim », affirme-t-il.

Celui qu’on présentait déjà comme un des logisticiens de la cellule reconnaît juste avoir « loué des voitures ainsi que des hôtels (…) à la demande » de son frère, un des kamizakes du 13-Novembre.

« Lors des attentats, j’avais une ceinture explosive (que son frère lui aurait donnée, NDLR). Toutefois, je n’ai pas voulu la faire exploser », indique-t-il, selon cette audition déjà révélée en mars 2016 et dont l’AFP a eu connaissance. Ce même 19 mars, il s’exprimera également devant une juge d’instruction belge.

Le soir du 13 novembre, Salah Abdeslam devait se rendre au Stade de France avec trois autres kamikazes pour se faire exploser. « J’ai renoncé lorsque j’ai stationné le véhicule. J’ai déposé mes trois passagers, puis j’ai redémarré ». Il sera ensuite récupéré au sud de Paris par deux amis de Belgique appelés à la rescousse.

De retour en Belgique, il se cache à Bruxelles chez Mohamed Belkaid, tué le 15 mars dans la fusillade de Forest (Belgique) qui vaut à Abdeslam de comparaître à Bruxelles. Belkaid « n’était pas content de me voir revenir (…) je lui ai expliqué que je ne pouvais pas me faire sauter », affirme-t-il.

Cette ceinture constitue l’une des énigmes du tentaculaire dossier du 13-Novembre instruit à Paris. Les enquêteurs ont exhumé un texte attribué à Salah Abdeslam, où ce dernier assure avoir voulu actionner cette ceinture mais sans y parvenir à cause d’un « défaut ». Si une expertise judiciaire a confirmé que ce dispositif était défectueux, elle ne permet pas de déterminer si le jeune homme a ou non tenté de l’enclencher.

Abdeslam avait également admis s’être rendu en Hongrie pour aller chercher des jihadistes, mais avait démenti connaître les futurs kamikazes du double attentat de Bruxelles du 22 mars 2016, les frères El Bakraoui, pourtant côtoyés pendant sa cavale.

Réentendu immédiatement après ces attentats, Salah Abdeslam avait refusé de faire la moindre déclaration. Aurait-il été influencé ? D’après l’enquête franco-belge, le tireur présumé de l’attaque de 2014 au musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, aurait conseillé à Salah Abdeslam, alors incarcéré dans la même prison, de ne plus parler à la police

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