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22 mois de prison pour le chef du JIP dont l’arrestation a déclenché le conflit de 2022

Bassem Saadi, chef du groupe terroriste en Cisjordanie, a avoué certains chefs d'accusation dans le cadre d'un accord de plaidoyer ; il a également reçu une peine avec sursis

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Bassem Saadi, chef du Jihad islamique palestinien en Cisjordanie, comparaissant pour une audience à la prison d'Ofer, à l'extérieur de Jérusalem, le 25 août 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Bassem Saadi, chef du Jihad islamique palestinien en Cisjordanie, comparaissant pour une audience à la prison d'Ofer, à l'extérieur de Jérusalem, le 25 août 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Un tribunal militaire israélien a condamné mardi Bassam al-Saadi, un responsable du groupe palestinien armé du Jihad islamique en Cisjordanie, à 22 mois de prison ferme pour terrorisme.

L’arrestation de Bassem Saadi l’année dernière a déclenché une série de combats entre Israël et le groupe terroriste dans la bande de Gaza.

« Bassam al-Saadi a été condamné dans le cadre d’un accord sur le plaidoyer (…) et a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, d’incitation à la haine et d’usurpation d’identité », a déclaré l’armée dans un communiqué.

« Selon l’acte d’inculpation, Bassam al-Saadi a agi avec d’autres suspects pour promouvoir des actions de l’organisation terroriste du Jihad islamique », a précisé l’armée, annonçant que l’homme avait été « condamné à 22 mois de prison, ainsi qu’à une peine avec sursis et à une amende ».

Il purgera donc une peine de 22 mois de prison, à compter de la date de son arrestation le 1er août 2022. L’armée n’a indiqué ni la durée de la peine avec sursis, ni le montant de l’amende.

Ce chef de la section du Jihad islamique à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, avait été arrêté le 1er août 2022 par Israël et inculpé par un tribunal militaire israélien pour soutien et transfert de fonds à une organisation « terroriste ». Son arrestation faisait suite à des renseignements indiquant que Saadi avait continué à être actif au sein du Jihad islamique palestinien, a déclaré une source militaire.

Selon l’acte d’accusation, Saadi a aidé deux autres Palestiniens à « faire progresser les activités » du conseil étudiant du Jihad islamique palestinien, considéré par Israël comme faisant partie de ce groupe illégal. Selon l’acte d’accusation, les deux hommes ont reçu 5 000 dollars d’un agent terroriste de la bande de Gaza pour ces activités.

L’accusation d’incitation a été prononcée à la suite d’une interview réalisée en mai, dans laquelle Saadi a déclaré que si les troupes israéliennes entraient dans le camp de réfugiés de Jénine « et faisaient du porte-à-porte, Dieu nous en préserve, alors la résistance se lèverait comme des ‘phénix’ du feu ou des charbons… Le camp de réfugiés de Jénine est une partie du peuple palestinien qui continue à se battre jusqu’à ce qu’ils soient chassés de notre terre, de notre mer, de notre ciel et de nos lieux saints ».

Lors de son arrestation, Saadi s’est fait passer auprès des troupes pour son frère Ghassan, et a donc également été accusé d’usurpation d’identité, selon l’acte d’accusation.

Un tireur affilié au groupe terroriste palestinien du Jihad islamique défilant alors que des hommes portent le corps de Dirar al-Kafrayni, tué lors d’affrontements avec les troupes israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie, lors de ses funérailles dans le camp de réfugiés de Jénine, le 2 août 2022. (Crédit : Jaafar Ashitiyeh/AFP)

Son arrestation avait été suivie de menaces du Jihad islamique qui avait annoncé la « mobilisation générale » de ses combattants. L’armée israélienne, affirmant avoir des indications concrètes d’une attaque imminente à la frontière de Gaza, a bouclé la zone pendant quatre jours, craignant que le Jihad islamique palestinien ne tente de tirer des missiles antichars sur des cibles israéliennes le long de la frontière.

Finalement, Tsahal a lancé une série de frappes aériennes à Gaza contre un commandant supérieur du Jihad islamique palestinien et plusieurs escadrons de missiles antichars guidés dans une opération nommée Aube naissante, qui a provoqué des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.

Après près de trois jours de combats, un accord de cessez-le-feu a été signé, qui inclurait « l’engagement de l’Égypte à œuvrer à la libération » de Saadi et d’un autre détenu palestinien, Khalil Awawdeh, avait déclaré un porte-parole du groupe terroriste.

Israël n’avait pas l’intention de libérer les prisonniers de manière anticipée, ont déclaré des responsables après le cessez-le-feu. La détention administrative d’Awawdeh a été temporairement suspendue, mais la plus haute juridiction israélienne lui a refusé une libération totale.

Des manifestants brandissant le drapeau palestinien aux abords de l’hôpital de Beer Yaakov où est pris en charge un prisonnier palestinien en grève de la faim, Khalil Awawdeh (sur la pancarte), dont la santé se dégrade et qui est détenu en Israël sous le régime de la détention administrative, le 13 août 2022. (Crédit : AP/Tsafrir Abayov)

Le Jihad islamique palestinien avait menacé de reprendre les combats si Israël ne libérait pas Saadi et Awawdeh.

Il n’y a pas eu de déclaration immédiate du groupe terroriste en réponse à la condamnation.

Saadi, 61 ans, a été emprisonné et libéré par Israël sept fois au fil des années, selon le Shin Bet.

Le service de sécurité a déclaré que, dans les mois précédant son arrestation, Saadi « a travaillé encore plus dur pour rétablir les activités du Jihad islamique palestinien, dans lesquelles il a été à l’origine de la création d’une force militaire importante de l’organisation en Samarie en général et à Jénine en particulier », en référence au nord de la Cisjordanie.

« Sa présence a été un facteur important dans la radicalisation des agents de l’organisation sur le terrain », a ajouté le Shin Bet.

Les tensions sont restées vives en Cisjordanie, les forces de sécurité israéliennes ayant multiplié les raids d’arrestation et les opérations à la suite d’une série d’attentats terroristes palestiniens qui ont fait 31 morts en 2022, et 11 autres depuis le début de l’année.

L’AFP a contribué à cet article.

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