3 militants du Madleen tentent de rentrer chez eux par la Jordanie
Un Hollandais et 2 Français devaient être expulsés vendredi, mais leurs vols ont été annulés en raison des frappes sur l'Iran ; l’aéroport Ben Gurion a été fermé jusqu’à nouvel ordre
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Trois militants du bateau Madleen, qui avaient tenté de briser les restrictions sécuritaires imposées par Israël sur Gaza en début de semaine, cherchent à rentrer chez eux via la Jordanie, en raison de la fermeture de l’aéroport Ben Gurion due au conflit actuel avec l’Iran, a-t-on appris samedi soir.
Les militants devaient être expulsés vendredi, mais leurs vols ont été annulés en raison des frappes aériennes israéliennes contre des sites militaires et nucléaires iraniens dans les premières heures de vendredi.
Il s’agit de Marco van Rennes, originaire des Pays-Bas, de Pascal Maurieras, de nationalité française, et de Yanis Mhamdi, également de nationalité française. Ils sont détenus depuis mardi au centre de rétention de Givon à Ramle, sous la garde de l’Administration pénitentiaire israélienne (IPS).
Les avocats du groupe de défense des droits civils Adalah, qui représentent les militants, ont envoyé une lettre urgente aux autorités israéliennes plus tôt dans la journée de samedi pour demander que les militants soient autorisés à quitter le pays via la Jordanie, afin de pouvoir rentrer dans leur pays d’origine.
« Leur détention prolongée est illégale et s’inscrit dans le cadre des violations continues du droit international par Israël », a déclaré Adalah.
Quatre militants avaient été expulsés mardi après avoir renoncé à leur droit de contester leur détention devant un juge, tandis que cinq autres avaient été expulsés jeudi après le rejet de leurs recours par le tribunal chargé de l’examen des détentions.