34 millions d’euros pour un confectionneur israélien à son entrée en Bourse
Adoptés par les ministres et les députés israéliens, les costumes Bagir sont également portés par un Anglais sur six
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
Bagir, un fabricant de costumes israélien, a vendu mardi 20 millions de livres sterling (24,3 millions d’euros) d’actions, le jour de son introduction sur le marché d’échanges publics londonien AIM (Alternative Investment Market).
Après les ventes, Bagir Group était estimé à 28,1 millions de livres sterling (34,2 millions d’euros), a précisé l’entreprise dans un communiqué.
Fondé en 1961, le commerce de Bagir consistait à l’origine à vendre des tenues professionnelles pour répondre à la demande d’une population croissante de cadres qui avait besoin de vêtements plus formels.
À l’époque, il s’agissait du seul magasin de la sorte dans un pays où les vestes et les cravates étaient rarement portées, même par les dirigeants politiques. À la même période, l’entreprise a lancé des activités d’ordre limité au Royaume-Uni.
Bagir emploie aujourd’hui plus de 1 000 personnes. L’essentiel du travail de conception est fait en Israël tandis que les usines de fabrication se répartissent entre la Chine, la Birmanie, le Vietnam, l’Égypte, la Roumanie et la Jordanie.
L’entreprise est l’un des plus importants fabricants de costumes sur le marché britannique. 12,5 % des Anglais portent un costume fabriqué par Bagir, vendu par différentes marques telles que Brooks Brothers, Jay Godfrey, John Lewis, House of Fraser et Burton.
Les costumes produits par Bagir représentent 40 % des ventes de cette catégorie de produits dans les chaînes Arcadia et Marks and Spencer, notent plusieurs sources de l’industrie de la mode.
En 2013, le total des ventes de Bagir s’est élevé à 72 millions d’euros, contre 61,4 millions d’euros en 2012, selon diverses estimations.
Récemment, Bagir s’est mis à vendre ses costumes en Australie. L’entreprise envisage d’étendre sa production avec une nouvelle usine de fabrication en Éthiopie grâce à une partie de l’argent collecté lors de son introduction en Bourse.
Les fonds serviront également à rembourser des prêts en suspens et à mettre à jour les équipements des divisions technologiques et R&D du groupe.
« Nous sommes heureux d’avoir rejoint AIM. Cela marque une étape importante pour notre groupe, vieux de 52 ans », a déclaré Danny Taragan, le PDG de Bagir.
« Nous avons reçu un soutien solide d’investisseurs et avons levé
20 millions de livres sterlings grâce à un placement qui servira à rembourser la dette existante et à fournir des fonds de roulement pour soutenir la croissance à venir du groupe. Nous souhaitons la bienvenue à nos nouveaux actionnaires et sommes impatients de les tenir informés de nos progrès. »