5 start-ups israéliennes, moteurs de la technologie pour handicapés
Un coup d’œil sur les innovations créées pour aider à améliorer la vie des personnes invalides
TEL AVIV (JTA) – Après un tir de missile pendant la guerre du Kippour en 1973 qui a laissé le père de Zeus Omer paralysé à partir de sa poitrine. Son père s’était promis de continuer à vivre comme d’habitude. Mais il y avait un passe-temps israélien auquel il ne pouvait plus s’adonner : la randonnée.
« Il disait : ‘je vais prendre la voiture et je vous rejoindrai de l’autre côté’ », s’est remémoré Zur, un guide touristique israélien certifié. « Je me suis demandé, ‘Pourquoi ne peut-il pas le faire avec nous ? ».
En 2008, Zur a décidé que lui et son père en fauteuil roulant devaient faire un trek d’environ 482 km dans le sud de la Turquie. Avec l’aide de dizaines d’amis qui les ont rejoints sur des parties de la randonnée, Zur et son père ont été en mesure d’accomplir toute la randonnée, dormir dans des tentes et cuisiner des repas sur un feu ouvert.
La randonnée a conduit Paratrek, une start-up fondée par Zur en 2014 qui vise à rendre la randonnée accessible aux personnes paraplégiques en équipant des fauteuils roulants avec des accessoires qui leur permettent de se déplacer sur un terrain accidenté.
La société est l’une des plusieurs start-ups qui se concentrent sur l’amélioration de la vie des près d’1 million d’Israéliens handicapés.
A3I, un accélérateur de start-ups qui se situe à Beit Issie Shapiro, une organisation israélienne de défense des droits pour les personnes handicapées, a contribué au lancement de 22 projets pour personnes invalides dans les deux dernières années. Tikkun Olam Makers, une compétition de trois jours où les entrepreneurs en haute technologie conçoivent des projets pour les personnes handicapées, a organisé trois événements en Israël en 2014 et 2015.
« Nous pensons beaucoup que l’une des approches manquantes dans le monde du handicap est l’approche entrepreneuriale », a déclaré Shira Ruderman, la directrice de la Ruderman Family Foundation, qui soutient A3I. « Nous voulions travailler avec des organisations qui ne sont pas orientées vers le handicap ».
Voici cinq entreprises israéliennes aidées par A3I qui rendent le monde plus accessible aux personnes handicapées.
Paratrek
Zur et son co-fondateur, Ziv Demeter, ne voyaient pas pourquoi les gens en fauteuil roulant ne pouvaient pas profiter d’une randonnée. Donc ils ont équipé une chaise de roues surdimensionnées, de pneus de vélo pour montagne et d’une grande tige à l’arrière pour faciliter la poussée. Un harnais en forme de U fixé à l’avant permet d’être tiré comme un pousse-pousse.
Zur et Demeter agissent également en tant que consultants de randonnée pour les futurs randonneurs. Comprenant les limites physiques de leurs clients et les endroits où ils veulent faire de la randonnée, l’entreprise peut mettre en place un trajet et même se joindre à vous pour s’assurer que tout se passe en douceur.
Les deux ont mis en place des randonnées à travers Israël, ainsi qu’en France et, plus tard cette année, en Suisse. Ils sont également à la recherche d’équipement de sauvetage pour aider les personnes handicapées à gravir les montagnes.
IC Touch
Une paire de lunettes serait normalement inutile pour toute personne aveugle. Mais les lunettes de Zeev Zalevsky ne vous aident pas à voir ce qu’il y a en face de vous – ils vous aider à le sentir.
La start-up de Zalevsky, IC Touch, fabrique des lunettes qui prennent et traitent une image avant d’envoyer un signal à un ensemble de petits miroirs qui sont à des millimètres des yeux de l’utilisateur. Les miroirs envoient ensuite un ensemble de vibrations qui font que la cornée qui font « ressentent » les objets dans l’espace autour de lui.
Au lieu de se guider avec un bâton ou un chien, a expliqué Zalevsky, les personnes aveugles peuvent sentir leur environnement avec les lunettes, et même identifiés des objets jusqu’à 800 mètres de distance.
« C’est comme si vous fermiez les yeux et ressentiez votre entourage avec vos doigts, vous pouvez imaginer ce qui est en face de vous », a déclaré Zalevsky, un professeur d’ingénierie de l’université de Bar-Ilan. « Au lieu de tendre la main en face de vous, l’image vient à votre tête ».
Gemon
L’écran est un peu comme le jeu d’arcade classique Frogger des années 1980, dans lequel des amphibiens tentent de traverser une rue très fréquentée.
Dans cette version, une voiture rouge doit manœuvrer à travers les voitures bleues pour atteindre une voie ouverte – mais au lieu d’utiliser des boutons et un joystick, les joueurs déplacent la voiture en déplaçant un poteau d’un cran à un autre. Des capteurs dans chaque encoche permet de capturer le mouvement et projettent les progrès de la voiture sur un iPad.
Le jeu, la version initiale de la start-up Gemon, contribue à renforcer le haut du dos des personnes handicapées ou ceux qui se remettent d’une blessure.
La société vise à « rendre amusante » la réhabilitation pour soulager l’ennui de regarder une machine d’exercice toute la journée.
Les co-fondateurs Tomer Yannay et Ohad Doron ont également créé un capteur qui peut être attaché à une machine d’entraînement pour transformer l’exercice en un jeu. Finalement, a expliqué Yannay, les jeux pourraient même apparaître dans les clubs de sport.
Easy Stroll
Adira était enceinte de huit mois et sur le point de devenir une mère célibataire, mais elle avait un problème : elle ne pouvait pas emmener son bébé se promener.
Adira est dans un fauteuil roulant et ne peut pas pousser une poussette. Donc, elle a contacté Dana Yichye-Shwachman, une conceptrice auprès de Jonathan Bar-Or Industrail Design. Yichye-Shwachman a répondu avec Easy Stroll, un joint en aluminium pour le marche-pied du fauteuil roulant qui se verrouille sur une poussette.
Yichye-Shwachman a posté une vidéo du produit en ligne et a reçu 30 emails pour de nouvelles commandes. Elle est en train de créer un prototype qui conviendra à une variété de fauteuils roulants et de poussettes.
Siman Shenagish
Peu d’enfants ont à accompagner leurs parents à la banque et leur expliqué que leur compte est à découvert. Mais pour Tal Bousidan, des jours comme celui-ci ressemblaient à la routine.
Bousidan est né de deux parents sourds. Avec peu d’interprètes en langue des signes en Israël, il remplirait ce rôle pour ses parents. Il leur expliquait ce que les banquiers et employés de magasins étaient incapables de leur dire.
Aujourd’hui, un interprète professionnel en langue des signes, Bousidan a créé une start-up qui fournit une traduction instantanée en langue des signes hébreu via des ordinateurs ou des tablettes.
La start-up, Siman Shenagish – hébreu pour « signe accessible » – a une application pilote qui est testée dans une clinique dans la ville d’Ashkelon.
Les patients sourds tapent sur l’iPad et un traducteur à temps plein apparaît à l’écran prêt à traduire pour le médecin. La start-up a le projet de s’étendre à Tel-Aviv et Bousidan espère fournir une traduction pour d’autres langues à l’avenir.
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