6 avocats arrêtés pour avoir transmis des messages du Hamas
Des avocats palestiniens de Jérusalem Est sont soupçonnés d’avoir relayé des informations entre des prisonniers et des groupes terroristes à Gaza
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
La police et les services de sécurité israéliens ont annoncé mercredi avoir arrêté six avocats de Jérusalem Est soupçonnés d’avoir transmis des messages entre des groupes terroristes palestiniens de Gaza et des prisonniers détenus en Israël.
Le Shin Bet et la police israélienne ont arrêté les six avocats il y a plusieurs semaines, mais les détails de l’affaire étaient soumis à une ordonnance de non-publication jusqu’à mercredi.
Selon la police, cinq hommes et une femme ont profité de la confidentialité permise par les autorités israélienne pour servir d’intermédiaires entre le Hamas et le Jihad islamique d’une part et des Palestiniens incarcérés en Israël de l’autre.
Les avocats palestiniens, qui auraient transmis des ordres pour organiser des grèves de la faim et des détails sur des libérations de prisonniers, auraient touché entre 500 et 700 shekels (100 à 145 euros) par message. Certaines des communications étaient transmises à des agents du Hamas et du Jihad islamique à l’étranger.
L’enquête, débutée il y a plusieurs mois, s’est centrée sur un cabinet d’avocats du quartier d’Issawiya à Jérusalem Est, dirigé par deux frères, Mudchat Issawi, 41 ans, et Shirin Issawi, 36 ans.
Les frères ont employé quatre autres avocats arabes de Jérusalem Est pour rendre visite aux prisonniers et faire passer des messages de Gaza. Les deux frères avaient déjà été condamnés dans d’autres affaires.
Parmi les détails des messages, figuraient des précisions d’ordre financier sur la gestion d’organisations à Gaza, la logistique des grèves de la faim, l’identification des prisonniers libérables dans le cadre de l’accord Guilad Shalit et l’organisation du soutien à Khaled Mechaal à la tête du Hamas.
Shalit, un soldat israélien capturé en 2006 par le Hamas fut libéré en 2011 en échange de plus de 1 000 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
En plus des arrestations, les enquêteurs ont dit avoir fait des descentes dans neuf bureaux de Jérusalem Est et confisqué des ordinateurs et des notes, en plus de reçus pour des transactions d’un montant total de plusieurs millions de shekels.
Dans les prochains jours, les suspects pourraient être inculpés pour implication dans des activités terroristes et criminelles.