Israël en guerre - Jour 560

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7 blessés, dont 2 enfants, après un tir de roquette du Hamas près de Kfar Saba

Un projectile a frappé un bâtiment résidentiel dans la région centrale de Sharon, déclenchant notamment un incendie

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Une habitation de la ville de Mishmeret, dans le centre d'Israël, qui a été détruite dans une attaque à la roquette depuis la bande de Gaza, le 25 mars 2019 (Crédit : Service des incendies et des secours)
Une habitation de la ville de Mishmeret, dans le centre d'Israël, qui a été détruite dans une attaque à la roquette depuis la bande de Gaza, le 25 mars 2019 (Crédit : Service des incendies et des secours)

Une roquette tirée depuis la bande de Gaza a frappé un bâtiment résidentiel dans le centre d’Israël lundi en tout début de matinée, faisant au moins sept blessés – dont deux tout-petits – et détruisant la structure, ont fait savoir des responsables.

L’attaque a déclenché les sirènes d’avertissement à 5h20 du matin approximativement dans les régions de Sharon et d’Emek Hefer au nord de Tel Aviv, selon l’armée.

Les militaires ont indiqué que la roquette avait été tirée depuis la bande de Gaza où, la semaine dernière, deux projectiles similaires avaient été lancés en direction de Tel Aviv – des tirs qualifiés à ce moment-là « d’erreur » apparente qui aurait été commise par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Le système de défense anti-aérienne du Dôme de fer ne semble pas avoir été activé par cette attaque. L’armée a ouvert une enquête.

Certains redoutent que les violences ne s’accroissent cette semaine, le Hamas espérant faire venir des centaines de milliers d’émeutiers à la clôture pour célébrer pendant le week-end le premier anniversaire du mouvement de protestation qui avait été surnommé à l’origine « la marche du retour », qui avait commencé le 30 mars 2018.

La police a expliqué que le projectile avait frappé un bâtiment résidentiel de la communauté de Mishmeret, dans la plaine de Sharon, déclenchant un incendie. L’obus a également entraîné des dégâts significatifs aux environs, des fragments ayant touché un réservoir à essence situé aux abords de la construction.

Une habitation de la ville de Mishmeret, une ville du centre d’Israël, détruite dans une attaque à la roquette de la bande de Gaza, le 25 mars 2019 (Crédit : Service des Incendies et des secours)

Les sapeurs-pompiers et les secours sont arrivés sur les lieux pour venir à bout du sinistre déclenché par le projectile. Ils ont recherché d’éventuels survivants piégés dans l’habitation détruite, a indiqué le département chargé des incendies.

Cette attaque à Mishmeret, une localité située à plus de 80 kilomètres de la bande de Gaza, est la frappe à la roquette la plus éloignée de l’enclave depuis la guerre de Gaza en 2014 – où ce type de projectile avait pu atteindre Haïfa, dans le nord.

La distance de cette frappe et les dégâts significatifs entraînés par l’impact indiquent qu’elle a été commise par l’un des groupes terroristes les plus importants de la bande – soit par le Hamas, gouvernant de facto de Gaza, soit par le Jihad islamique palestinien qui est soutenu par l’Iran. Ce sont les seuls à pouvoir accéder à ce type d’armement à longue portée capable de transporter de lourdes ogives, telles que celle utilisée dans cette attaque.

L’armée a ensuite pointé du doigt le Hamas qui a évoqué – encore une fois – une erreur auprès de l’Égypte.

Selon des évaluations initiales, la roquette lancée pourrait être de type Fajr-5 – un projectile fabriqué par l’Iran – une information qui doit encore être confirmée.

Lundi à 8 heures, la frappe n’avait pas encore été revendiquée.

Les militaires israéliens ont expliqué avoir ouvert une enquête sur cette frappe.

Aucune information n’a filtré sur une éventuelle riposte israélienne suite à ce tir de roquette.

Les médias palestiniens ont fait savoir que les groupes terroristes de la bande avaient commencé à évacuer leurs postes et leurs bases avant les frappes israéliennes susceptibles de suivre cette agression.

Le ministère de la Défense a indiqué que l’Etat juif avait fermé les postes-frontières de Kerem Shalom et d’Erez vers et depuis la bande de Gaza lundi matin.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui se trouve actuellement aux Etats-Unis pour la conférence de l’AIPAC, a été informé de la frappe et il devrait s’entretenir à ce sujet avec le chef d’Etat-major de l’armée israélienne, le conseiller à la sécurité nationale et autres hauts-responsables du secteur de la Défense.

Le bureau de Netanyahu a indiqué que le Premier ministre écourtait son séjour sur le territoire américain et qu’il retournait en Israël suite à l’agression de Gaza, après une rencontre avec le président américain Donald Trump.

« Il y a eu une attaque criminelle contre l’Etat d’Israël et nous apporterons une réponse forte », a expliqué Netanyahu dans une déclaration.

« Dans quelques heures, je vais rencontrer le président Trump et immédiatement après, je retournerai en Israël pour superviser nos activités », a-t-il ajouté.

Une roquette iranienne Fajr-5 devant un lanceur lors d’une cérémonie de présentation de l’arme, en 2017 (Crédit :Tasnim News/Wikimedia)

Selon les services de secours d’urgence du Magen David Adom, au moins sept personnes qui vivaient dans l’immeuble ont été blessées.

Une femme de 59 ans a été modérément touchée dans l’attaque et elle souffre de légères brûlures, de blessures causées par l’obus et elle se trouve en état de choc. Une femme de 30 ans a également été modérément blessée, des blessures d’obus à la jambe. Les autres habitants du bâtiment – un trentenaire, une fillette de 12 ans, un petit garçon de trois ans et un bébé de 18 mois – ont été légèrement touchés, selon les services du MDA.

Ils ont été pris en charge à l’hôpital Meir de Kfar Saba.

Plusieurs autres résidents du secteur ont été soignés pour des crises d’anxiété et des blessures légères contractées lors de chutes, alors qu’ils se précipitaient vers les abris anti-aériens.

Une habitation de la ville de Mishmeret, dans le centre d’Israël, qui a été détruite dans une attaque à la roquette depuis la bande de Gaza, le 25 mars 2019 (Crédit : Service des incendies et des secours)

Un chien appartenant à l’une des familles de l’immeuble a également été tué dans cette frappe à la roquette.

Les écoles de la région de Sharon ont ouvert leurs portes comme à leur habitude lundi malgré l’attaque – même si le ministère de l’Education a fait savoir que les enseignants organiseraient une session spéciale avec les élèves pour évoquer la frappe.

Il y a eu, ces dernières semaines, des tensions croissantes dans la bande de Gaza, alors que le groupe terroriste du Hamas – qui contrôle l’enclave côtière – se trouve actuellement aux prises avec Israël et avec l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie. Sur le territoire de la bande, l’organisation doit également affronter des manifestations et des critiques croissantes, les conditions humanitaires ne cessant de se détériorer.

Le 14 mars, deux roquettes de la bande de Gaza ont été lancées sur Tel Aviv. Elles se sont écrasées à l’écart des habitations et n’ont fait aucun blessé direct. En réponse, les avions de guerre israéliens ont frappé plus de 100 cibles liées au Hamas dans la bande de Gaza dans la même nuit.

Le jour suivant, après un bref échange de tirs, les deux parties auraient convenu d’un cessez-le-feu.

Les responsables israéliens ont fait savoir plus tard que ce lancement de roquette du Hamas semblait avoir été une « erreur » causée par des membres du bas de la hiérarchie du groupe, qui auraient accidentellement activé un bouton de lancement des projectiles mis en place dans la perspective d’un conflit futur en direction de Tel Aviv – une explication qui n’a toutefois pas été acceptée par tous à Jérusalem.

Dans les 11 jours qui ont suivi cette frappe à la roquette vers Tel Aviv, les groupes terroristes ont renforcé les violences le long de la frontière de Gaza, lançant des douzaines de ballons incendiaires et dispositifs explosifs dans le sud d’Israël et causant des émeutes nocturnes le long de la clôture de sécurité avec pour objectif de perturber la vie des civils qui, dans l’Etat juif, habitent les secteurs avoisinant la bande, ainsi que celle des soldats stationnés dans ce périmètre.

Dimanche soir, un tank israélien a pris pour cible deux postes du Hamas situés le long de la frontière de l’enclave côtière suite à un certain nombre d’attaques transfrontalières survenues toute la journée, a noté Tsahal.

Pendant l’après-midi, un berger avait été légèrement blessé par un ballon incendiaire lancé vers le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, ont expliqué les autorités locales.

Un petit moment après, un dispositif explosif transporté également par un ballon a explosé dans une communauté du sud de l’Etat juif, dans la région de Shaar Hanegev, ne faisant ni blessé, ni dégât, a commenté un porte-parole régional.

Samedi dans la nuit, les avions israéliens ont bombardé des cibles du Hamas à Gaza après qu’une alarme à la roquette a résonné dans certaines communautés israéliennes jouxtant la bande, activée par une bombe improvisée puissante lancée vers la frontière pendant des échauffourées nocturnes.

Un Palestinien a été tué par des tirs israéliens au cours des mêmes affrontements aux premières heures de dimanche, ont fait savoir les autorités de la bande. L’homme âgé de 24 ans a été mortellement touché à la poitrine. Deux autres personnes ont été blessées, a précisé le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

Des manifestants palestiniens durant une manifestation nocturne à proximité de la frontière avec Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 mars 2019 (Crédit : SAID KHATIB / AFP)

Vendredi, plusieurs milliers de Palestiniens ont participé au mouvement de protestation violent qui a eu lieu le long de la frontière entre Israël et Gaza, jetant des explosifs et des pierres sur les militaires israéliens qui ont répondu à l’aide de gaz lacrymogènes et parfois de tirs à balles réelles.

Pour Israël, ces manifestations sont orchestrées par le Hamas et elles serviraient de couvertures aux activités intestines de l’organisation, avec notamment des tentatives d’infiltration dans le pays, des attaques menées contre les soldats et des lancements d’explosifs.

Les organisateurs du mouvement de protestation affirment qu’il a pour objectif de réaliser le « retour » des réfugiés palestiniens et de leurs descendants sur les terres qui font aujourd’hui partie intégrante de l’Etat juif et d’exercer des pressions sur ce dernier pour qu’il lève ses restrictions sur les mouvements des personnes et des biens vers et depuis l’enclave côtière.

Les responsables israéliens clament que le retour des réfugiés palestiniens et de leurs descendants détruirait le caractère juif d’Israël. Ils maintiennent aussi que les restrictions sur les mouvements sont en place pour empêcher le Hamas et autres groupes terroristes de faire entrer des armes dans l’enclave.

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