7 semaines après l’attaque, Shani Gabay, jusqu’alors présumée otage, déclarée morte
Le corps de la jeune femme de 25 ans, qui travaillait à la rave Supernova, a été identifié ; "Jusqu'au dernier instant, nous espérions une fin différente", dit son frère
Plus de six semaines après le massacre perpétré le 7 octobre à la rave Supernova près de Gaza, les autorités ont indiqué mercredi qu’elles avaient identifié le corps de Shani Gabay, une jeune femme de 25 ans portée disparue depuis l’attaque du Hamas contre Israël et qui était jusqu’à présent présumée otage.
Gabay, originaire de Yokneam, travaillait à la rave Supernova et avait été aperçue pour la dernière fois alors qu’elle se réfugiait dans un poste de commandement de la police après avoir été blessée par balle à la jambe. Il reste incertain pourquoi l’identification de son corps a pris autant de temps.
Il a maintenant été confirmé qu’elle avait été tuée au cours de l’attaque de la rave en plein air près de Reim par des terroristes du Hamas, qui ont fait là plus de 360 morts et pris au moins 40 otages. Dans leur assaut sur le sud d’Israël, les terroristes ont tué plus de 1 200 personnes, dont une majorité de civils, et emmenés plus de 240 otages à Gaza, déclenchant ainsi la guerre actuelle entre Israël et le Hamas.
« Nous avions espéré une fin différente », a déclaré son frère Aviel au site d’information Ynet. « Jusqu’au dernier instant, nous avons cru que Shani était en vie. Nous avons vécu 47 jours de stress, d’anxiété et d’inquiétude, et aujourd’hui, tout s’est envolé. »
Gabay, récemment diplômée de la faculté de droit, avait appelé sa mère à 6h40 du matin, lui décrivant la pluie de roquettes et demandant conseil, a raconté son frère.
Elle était dans sa voiture à ce moment-là et sa mère lui a conseillé de se garer et de trouver un endroit sûr. Elle a trouvé un abri près du kibboutz Alumim et s’y est rendue, sans savoir qu’en plus des roquettes, des terroristes étaient en train de tirer à bout portant sur les participants à la rave.
Selon deux amis de Gabay qui sont restés dans l’abri et ont survécu, mais ont chacun perdu une jambe, les terroristes ont lancé des grenades à l’intérieur de l’abri. Gabay a été extraite de l’abri et serait retournée à sa voiture, où elle a été blessée par balle. Elle a réussi à atteindre un secouriste qui l’a emmenée au poste de commandement de la police. D’après les images vidéo que sa famille a reconstituées, c’est au poste local de police que Shani Gabay a été vue pour la dernière fois.
Le poste de police a lui aussi été attaqué par des terroristes et depuis lors, personne n’avait plus eu de nouvelles d’elle.
« On lui a dit de courir », a précédemment indiqué son frère Aviel, « mais nous ne savons pas dans quelle mesure elle était encore capable de courir à ce moment-là ».
La famille de Gabay s’était mobilisée ce matin-là : son frère s’était rendu à l’hôpital Soroka de Beer Sheva pour voir si elle s’y trouvait, tandis que son père se rendait sur les lieux de la rave. Il a passé la journée et les cinq jours suivants à retourner des corps dans les fossés et sur le bord de la route, dans l’espoir de trouver une trace de sa fille.
Gabay aurait eu 26 ans le 29 novembre. Elle venait d’obtenir son diplôme de droit et était connue comme une amoureuse de la vie qui se consacrait à son chien, à des fêtes comme Supernova et aux voyages.
Avant d’apprendre la terrible nouvelle, son frère Aviel avait raconté que tout le monde connaissait sa sœur ainsi : « À chaque rassemblement, nous rencontrons des gens qui en voyant sa photo nous racontent qu’ils l’ont rencontrée au Costa Rica, à l’armée ou lors de leurs études. Elle nettoie les plages et sauve des chats et des chiens. Je veux croire qu’elle continuera à faire tout cela. »