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8 pays européens demandent à Israël de payer les structures détruites en Cisjordanie

L'UE et les diplomates israéliens sont en désaccord sur les salles de classe mobiles et les panneaux solaires ; Jérusalem souligne qu’ils renforcent les revendications palestiniennes

Un camp bédouin situé dans la zone E1, entre Jérusalem et l'implantation de Maale Adumim en Cisjordanie, en décembre 2012 (Crédit : Lior Mizrahi / Flash90)
Un camp bédouin situé dans la zone E1, entre Jérusalem et l'implantation de Maale Adumim en Cisjordanie, en décembre 2012 (Crédit : Lior Mizrahi / Flash90)

Huit états membres de l’Union européenne (UE) exigent qu’Israël leur rembourse la démolition et la confiscation des bâtiments et autres installations construits au profit des campements bédouins en zone C de Cisjordanie par la mission de l’UE en Israël.

Une lettre des états membres de l’UE, dirigée par la Belgique, exposant la demande sera remise au ministère israélien des Affaires étrangères dans les prochains jours, selon le journal Haaretz, qui cite un article publié dans le quotidien français Le Monde.

En août, Israël a démantelé une structure à Jabal al-Baba, village arabe bédouin de Cisjordanie, à côté d’al-Azariya, qui devait accueillir un jardin d’enfants pour 25 enfants et également un autre bâtiment qui accueillait une petite école primaire dans le sud-ouest en Cisjordanie. En outre, il a confisqué des panneaux solaires installés sur une autre structure utilisée comme une école dans le sud de la Cisjordanie.

À l’époque, l’UE s’est déclarée « vivement préoccupée par les récentes confiscations de structures scolaires palestiniennes entreprises par Israël dans des communautés bédouines en Cisjordanie occupée. »

Des élèves du village bédouin de Khan al-Ahmar, en Cisjordanie. Illustration. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Des élèves du village bédouin de Khan al-Ahmar, en Cisjordanie. Illustration. (Crédit : capture d’écran YouTube)

Les autorités israéliennes avaient indiqué que les installations, qui comprennent des salles mobiles destinées à servir de salles de classe et des panneaux solaires pour alimenter les tentes et les cabanes des communautés bédouines semi-nomades du centre de la Cisjordanie, avaient été construites illégalement et sans permis.

Les militants palestiniens et les diplomates de l’UE ont rétorqué qu’Israël rend trop difficile la procédure pour l’obtention de tels permis, imposant effectivement une interdiction de développement aux Palestiniens vivant dans la zone C, la partie de la Cisjordanie sous contrôle civil et sécuritaire israélien.

Outre la Belgique, les sept autres signataires de la lettre sont la France, l’Espagne, la Suède, le Luxembourg, l’Italie, l’Irlande et le Danemark.

Selon l’article, les gouvernements de chaque pays demandent à Israël de leur rendre l’équipement qu’il a confisqué lors du démantèlement des structures, et s’il refuse, de leur verser 30 000 euros.

Un bâtiment financé par l'Union européenne en Cisjordanie. Illustration. (Crédit : Ben Sales/JTA)
Un bâtiment financé par l’Union européenne en Cisjordanie. Illustration. (Crédit : Ben Sales/JTA)

« La destruction et la confiscation des équipements humanitaires, y compris les infrastructures pour les écoles, et la perturbation du transfert de l’aide humanitaire contreviennent aux engagements israéliens en vertu du droit international, et causent des souffrances aux Palestiniens » de la région, selon la traduction en hébreu de la lettre publiée par Haaretz.

Israël devrait rejeter la demande d’emblée.

Selon les responsables israéliens, les structures de l’UE ne constituent pas une aide humanitaire, mais des activités de développement menées sans coordination et illégalement dans le but de renforcer les revendications palestiniennes dans les zones où elles sont mises en œuvre.

Quelque 150 000 à 300 000 Palestiniens vivent en zone C, qui comprend toutes les implantations israéliennes et couvre environ 60 % de la superficie de la Cisjordanie. Les Palestiniens de la zone C vivent dans quelque 180 villages, dont la plupart ne sont pas reconnus par Israël. Les villages non reconnus manquent souvent d’infrastructure de base et sont menacés de démolition.

Selon Bimkom, une association de planificateurs et d’architectes israéliens qui défend les droits de construction des Palestiniens, Israël démolit chaque année des dizaines à des centaines de bâtiments palestiniens en zone C.

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