À Marseille, une inscription antisioniste géante suscite l’indignation
Une inscription qui choque la communauté juive locale et s’inscrit dans une recrudescence d’actes similaires

La fresque s’étale sur douze étages. En face de la faculté de médecine de La Timone, un immeuble a été découvert avec l’inscription géante « Marseille antisioniste ».
Un drapeau palestinien accompagne le message.
« Ces inscriptions nous affligent, elles nous révoltent. Et elles se multiplient ces dernières semaines à Marseille, » déplore Fabienne Bendayan, présidente du CRIF Marseille-Provence, invitée de Ici Provence.
Un acte qui n’est pas isolé, comme le rappelle la responsable communautaire après l’apparition de plusieurs tags de croix gammées ou faisant l’éloge de la résistance palestinienne.
Interrogée sur la différence entre l’antisémitisme et l’antisionisme, elle rappelle : « Aujourd’hui, il y a une certitude : l’antisémitisme se cache derrière l’antisionisme. »
« La critique légitime d’un gouvernement ne fait pas débat. En revanche, quand on remet en question le droit d’Israël à exister, là, ça pose un vrai problème », précise-t-elle.
La mairie de Marseille a, quant à elle, réagi rapidement en annonçant prendre en charge l’effacement du tag. « Ce n’est même pas de sa compétence puisque c’est un immeuble privé, mais elle a réagi immédiatement », a salué Fabienne Bendayan.
Je condamne fermement les auteurs de la dégradation d’un bâtiment, au cœur de Marseille, en face de la Timone.
L’antisionisme, vernis insupportable de l’antisémitisme, n’a pas sa place à Marseille et dans la Région Sud. pic.twitter.com/U3ZROdlJZe
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) February 19, 2025
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a annoncé jeudi matin que le préfet de police avait saisi le procureur de la République de Marseille et qu’une enquête ouverte avait été lancée.
Le journal Le Figaro rapporte que des images de caméras de surveillance auraient montré un individu en train de descendre en rappel le long de la façade de l’immeuble avant de prendre la fuite à pied.
Début novembre, la députée des Français de l’étranger Caroline Yadan a déposé une nouvelle loi pour lutter plus efficacement contre les « formes renouvelées d’antisémitisme », dont elle estime que l’apologie du terrorisme du Hamas, la négation de l’État d’Israël avec des expressions telles que « Du fleuve à la mer », et la comparaison des opérations de l’armée israélienne à Gaza avec la Shoah font partie.