À Saint-Gilles, une performance artistique sur la Palestine crée la polémique
Accusée de faire l’apologie des crimes du Hamas, la performance divise entre expression artistique et provocation politique
La mise en scène provoque l’indignation de la communauté juive en Belgique. À Saint-Gilles, l’une des 19 communes bilingues de la Région de Bruxelles-Capitale, le festival baptisé « Résistance » et censé célébrer les luttes populaires à travers le monde, se retrouve au cœur d’une vive controverse. En cause : une performance artistique rendant hommage à la « résistance palestinienne » qui est accusée par certains d’entretenir une ambiguïté troublante avec les crimes perpétrés par le Hamas, notamment lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.
La scène, où des corps gisent au sol recouverts de drapeaux, a été jugée par plusieurs observateurs comme une mise en scène faisant référence au massacre d’Israéliens ce jour-là.
Une interprétation fermement rejetée par l’une des organisatrices du festival, interrogée par RTL Info sous couvert d’anonymat. Selon elle, « il ne s’agissait en aucun cas d’un hommage au Hamas, mais d’une allégorie artistique illustrant le combat du peuple palestinien pour sa liberté, dans une perspective historique ».

Mais pour Ralph Païs, représentant de la communauté juive belge, les images sont sans équivoque : « On voit des personnes qui sont mortes, par terre… C’est un jeu macabre qui fait directement référence au massacre du 7 octobre », dénonce-t-il, visiblement choqué.
Et d’ajouter : « On peut très bien prendre parti pour une cause, cela ne me dérange pas. Mais glorifier le terrorisme, non. C’est totalement contraire aux valeurs belges et européennes. On voit du sang, des meurtres, des armes… Ce n’est pas ça, la résistance. »