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Abdallah Chatila veut faire renaître une usine de masques en France

En novembre, l’homme d’affaires libano-suisse avait racheté des objets ayant appartenu à Adolf Hitler pour les donner à Israël afin qu’ils ne tombent pas "entre de mauvaises mains"

L'homme d'affaires libano-suisse Abdallah Chatila, qui a acheté des articles appartenant à Adolf Hitler lors d'une vente aux enchères en Europe pour s'assurer qu'ils ne tombent pas entre les mains des néonazis, visite la salle des noms du musée commémoratif de l'holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 8 décembre 2019. (AHMAD GHARABLI / AFP)
L'homme d'affaires libano-suisse Abdallah Chatila, qui a acheté des articles appartenant à Adolf Hitler lors d'une vente aux enchères en Europe pour s'assurer qu'ils ne tombent pas entre les mains des néonazis, visite la salle des noms du musée commémoratif de l'holocauste Yad Vashem à Jérusalem, le 8 décembre 2019. (AHMAD GHARABLI / AFP)

Après avoir racheté des objets ayant appartenu à Adolf Hitler pour environ 600 000 € pour les donner à Israël afin d’éviter qu’ils ne « tombent entre de mauvaises mains », l’homme d’affaires libano-suisse Abdallah Chatila veut aujourd’hui faire renaître une usine de masques française, située en Bretagne.

En novembre dernier, M. Chatila avait acquis dix objets, dont un chapeau haut-de-forme porté par Hitler. S’il avait d’abord envisagé de les brûler, il avait finalement décidé de les remettre au Keren Hayessod, un organisme de collecte de fonds israélien, qui a proposé de les confier à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem.

Pour son nouveau projet, en lien avec la crise sanitaire à travers le monde et au manque de masques auquel la France a été confronté, Abdallah Chatila s’est dit prêt à investir 15 millions d’euros. Cela permettrait ainsi de relancer l’usine de masques de Plaintel, fermée en 2018, sur l’ancien site Chaffoteaux, à Ploufragan, dans les Côtes-d’Armor.

Dans le cadre de la crise sanitaire liée au coronavirus, Abdallah Chatila a également créé un pont aérien entre la Chine et Genève pour importer 350 millions de masques en Suisse.

L’homme d’affaires libano-suisse Abdallah Chatila (L), qui a acheté des articles appartenant à Adolf Hitler lors d’une vente aux enchères en Europe pour s’assurer qu’ils ne tombent pas entre les mains de néo-nazis, reçoit de Sam Grundwerg, président mondial de la fondation Keren Hayessod-UIA, un certificat d’appréciation au siège de l’association israélienne de collecte de fonds à Jérusalem, le 8 décembre 2019. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)

« Nous ne pouvons pas être dépendant d’un pays lointain », a expliqué Abdallah Chatila dans un communiqué commun avec Jean-Jacques Fuan, ancien directeur de l’usine de masques de Plaintel, et Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor.

« Je veux ouvrir une petite usine en Suisse et une usine plus importante en Bretagne. Comme le dit le Président Macron, il faut relocaliser certaines productions en Europe, en France et pourquoi pas en Bretagne. Les machines seront européennes. On ne veut pas se presser pour acheter des machines chinoises car nous ne voulons pas être dépendants de technologies et pièces venant d’Asie. Notre volonté d’ancrage européen est extrêmement importante. Nous considérons qu’il est d’une grande importance de reprendre les anciens personnels de Plaintel dont la compétence est très importante. La vraie richesse de cette aventure industrielle, ce sont les personnels qui se sont agrégés autour de Jean-Jacques Fuan. L’intérêt de cette activité réside dans les personnels qui ont leur savoir-faire, leur compétence, plus que dans le site. »

Né en 1974 à Beyrouth dans une famille de joailliers chrétiens, M. Chatila a fait fortune dans les diamants et l’immobilier à Genève. Il est l’une des 300 plus grandes fortunes de Suisse et soutient notamment l’aide aux réfugiés syriens et libanais.

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