Allemagne: Drapeaux israéliens brûlés devant deux synagogues à Bonn et à Münster
16 personnes arrêtées en Allemagne pour des incidents anti-Israël devant des lieux de culte à Bonn et Muenster ; un graffiti "Free Palestine" tagué sur une synagogue en Espagne
Le Conseil central des juifs d’Allemagne a réclamé mercredi une meilleure protection des institutions juives dans le pays après que des drapeaux israéliens ont été brulés devant deux synagogues en lien avec les affrontements armés entre l’État juif et le mouvement terroriste palestinien du Hamas.
La police a arrêté 16 personnes suite à deux incidents distincts devant les synagogues des villes de Bonn et de Münster, où des drapeaux de l’Etat hébreu ont été brulés devant deux synagogues à Bonn et à Münster.
Josef Schuster, le président du Conseil central des juifs d’Allemagne a tenu le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, pour responsable de l’escalade du conflit en Israël et a déclaré que les tensions s’exportaient.
« La protection des institutions juives doit maintenant être renforcée », a affirmé la principale organisation représentative des juifs d’Allemagne, dans un communiqué. « La menace pour la communauté juive croît (…) Nous attendons de la solidarité envers Israël et la communauté juive des citoyens allemands en particulier », a-t-elle ajouté.
« Israël et les juifs dans leur ensemble subissent la haine et l’incitation (à la haine), notamment dans les réseaux sociaux », a également déclaré le Conseil central.
???????? Ist bunt.
Steinwürfe und verbrannte israelische Flaggen vor #Synagogen in #Bonn & #Münster.
Das muss dieser #Antisemitismus sein, den #LangstreckenLuisa #Neubauer meinte.#IsraelUnderAttack https://t.co/NVKjgDrejJ— Christiane (@AlteWeisseFrau) May 11, 2021
A Münster, une enquête a été ouverte concernant 13 hommes soupçonnés d’avoir incendié un drapeau, a annoncé la police qui avait été alertée par plusieurs témoins affirmant qu’un groupe de personnes riait et brûlait ce drapeau devant l’édifice religieux.
L’évêque Batzing, président de la Conférence des évêques allemands, a qualifié l’incident d' »acte injustifiable de pur antisémitisme ».
A Bonn, l’entrée d’une synagogue a été endommagée par des jets de pierres et les enquêteurs ont découvert sur place un drapeau brulé et une feuille de papier « avec des lettres vraisemblablement en arabe », selon la police. Trois personnes ont été provisoirement interpellées.
Lundi soir, la police de Düsseldorf avait déjà été alertée alors que des inconnus tentaient d’allumer un feu sur une pierre commémorative rappelant la présence jadis d’une synagogue à cet endroit.
Ces incidents interviennent au moment d’une nouvelle escalade de violences entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes.
Face à cette flambée de violence, la communauté internationale a appelé au calme, mais les deux camps n’ont donné aucun signe d’apaisement jusqu’ici.
En Espagne, un incident s’est produit à Ceuta, une enclave de ce royaume d’Afrique du Nord. En plus de peindre à la bombe « Free Palestine », les auteurs ont écrit AUAH, qui signifie « Allah hu akbar », « Allah est le plus grand » en arabe.
À Londres, des milliers de personnes ont protesté contre Israël mardi lors d’un rassemblement qui a tourné à la violence lorsque certains manifestants ont essayé de se jeter sur un plus petit groupe de manifestants pro-israéliens qui s’étaient rassemblés avec le drapeau israélien. La police a séparé les groupes et extrait les manifestants pro-israéliens au milieu de chants tels que « honte à vous » et « putain de juifs » par certains des manifestants pro-palestiniens.
Le Hamas et d’autres organisations terroristes palestiniennes ont tiré plus de 1 000 roquettes sur Israël depuis le début des combats lundi soir, faisant au moins six morts. Les forces de défense israéliennes ont répondu par des centaines de frappes aériennes visant le personnel, l’armement et les infrastructures du Hamas dans toute la bande de Gaza.
Selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, 53 Palestiniens sont morts depuis lundi soir, dont 14 mineurs, et 320 ont été blessés. L’armée déclaré que plus de la moitié des personnes tuées étaient des membres de groupes terroristes impliqués dans les combats et que certaines, dont plusieurs enfants, ont été tuées par des roquettes tirées depuis Gaza qui sont tombées avant la frontière et ont atterri à l’intérieur de l’enclave palestinienne, et non par des frappes israéliennes.